RESTRUCTURATION. Le groupe américain Arconic a annoncé chercher à vendre sa division spécialisée dans le bâtiment et la construction. Malgré le drame de Grenfell, l'entreprise a tout de même vu son chiffre d'affaires augmenter.
Arconic, le groupe américain, né de la scission du géant de l'aluminium Alcoa, a annoncé avoir engagé la vente de sa division spécialisée dans le bâtiment et la construction. Cette dernière a notamment été pointée du doigt lors de l'incendie de la tour Grenfell, à Londres, qui avait fait 71 morts le 14 juin 2017. L'immeuble était recouvert d'un revêtement fabriqué par Arconic, le Reynobond ACM-PE, qui s'était révélé être hautement inflammable. Face aux coûts engendrés par la catastrophe, la société a inscrit des charges d'environ 4,3 M € et 3,4 M € dans ses comptes respectivement au premier et deuxième trimestre 2018. Cette annonce de l'entreprise américaine fait suite à la publication des résultats trimestriels du groupe, meilleurs que prévu.
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Arconic a lancé en janvier 2018 une revue stratégique de ses activités, qui devait se terminer à la fin du troisième trimestre. Malgré les tragiques évènements, l'entreprise a tout de même vu son chiffre d'affaires progresser de 10 % d'avril à juin 2018, pour au final atteindre environ 3,1 Mrds €. L'activité du groupe a notamment été tirée par une demande plus importante de ses clients dans les secteurs du transport, de l'automobile, des moteurs aéronautiques, de la défense, du bâtiment et de la construction. Pour y faire face, Arconic a lancé les travaux d'expansion de ses usines de Whitehall (Michigan) et Morristown (Tennessee), afin de satisfaire en particulier les fabricants de moteurs destinés à l'aéronautique. De plus, l'entreprise a signé un contrat avec Boeing à la mi-juillet. "Nos équipes apportent des améliorations opérationnelles là où il y en a le plus besoin", a ajouté le PDG du groupe, Chip Blankenship. Le bénéfice net de l'entreprise sur le deuxième trimestre a été divisé par plus de deux, atteignant environ 103,7 M €.