Alors que la nouvelle version de l'écotaxe devrait s'appliquer pour un test à partir de ce mercredi 1er octobre sur les camions de plus de 3,5 tonnes, Christian Eckert -Secrétaire d'Etat au budget- a confirmé que le gouvernement travaille à la possible mise en place d'une hausse de 2 centimes d'euros du prix du gasoil. Objectif : compenser le manque à gagner lié à l'abandon partiel du projet écotaxe. Toutefois, la ministre de l'Ecologie livre un autre point de vue.
Le feuilleton "Ecotaxe" continue. La semaine dernière Christian Eckert -secrétaire d'Etat au budget- a confirmé que le Gouvernement travaille à la possible mise en place d'une hausse de 2 centimes d'euros du prix du gasoil pour compenser le manque à gagner lié à l'abandon partiel du projet écotaxe. Face à la presse, ce dimanche 28 septembre, Ségolène Royal s'est, une nouvelle fois, démarquée de la démarche gouvernementale de taxation des particuliers...
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"Je ne veux pas d'une écologie punitive"
"Si ces taxes sont faites, elles n'ont rien à voir avec la transition énergétique, car elles ne viennent pas financer les énergies renouvelables", a déclaré la ministre lors du Grand Rendez-vous Europe 1/ Le Monde/ i-Télé, rappelant un point essentiel d'après-elle : "Si elles sont faites, elles vont au budget de l'Etat, mais ne viennent pas financer les énergies renouvelables. Je ne veux pas d'une écologie punitive. Je ne veux pas que l'écologie soit financée par l'impôt !".Par ailleurs, Ségolène Royal contre-attaque toujours sur le même sujet. Elle "n'est pas favorable" à une augmentation de 2 centimes du prix du diesel à la pompe. Néanmoins si la ministre marque sa différence, elle ne se désolidarise pas de la ligne gouvernementale : "C'est une décision gouvernementale. Si elle est prise, je serais solidaire. Je n'y suis pas favorable. Je pense qu'il y a d'autres solutions".
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Faire payer les concessionnaires d'autoroutes ?
Au rang des solutions, Ségolène Royal rappelle également à la presse les profits effectués par les sociétés d'exploitation du réseau autoroutier français, une piste à laquelle la ministre dit continuer à travailler. "Je considère qu'avant de faire une taxe supplémentaire qui va frapper les Français, je préfère que l'on regarde de très près de quelle façon les sociétés autoroutières, qui ont fait beaucoup de profits grâce à leur situation monopolistique, contribuent à l'équipement en infrastructures du pays", conclut-t-elle.Autre particularité sur l'écotaxe : les professionnels vont gronder. L'entrée en vigueur de la nouvelle mouture de l'écotaxe poids-lourds a été repoussée aux "premiers mois de 2015" au lieu du 1er janvier 2015, a finalement annoncé ce vendredi 26 septembre Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports.