Six axes d'actions pour la transmission d'entreprise viennent d'être détaillés dans le rapport remis à Emmanuel Macron et Martine Pinville. Il y détecte un potentiel économique conséquent qui pourrait donner lieu à nombre de créations d'emploi. Détails.
Les défauts de transmission d'entreprise engendrent un ralentissement général de l'économie du pays. C'est le constat établi par la députée Fanny Dombre-Coste, qui vient de remettre son rapport sur la transmission d'entreprise. En particulier, on y apprend que ce sont en général les TPE qui rencontrent le plus de difficultés pour être reprises.
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Autres constats : un lien a été établi entre l'âge des dirigeants et leur comportement économique. Ainsi, chez les plus de 55 ans, on note davantage une baisse des investissements par la dette ou le capital, et aussi une baisse de la croissance du chiffre d'affaires. A noter également, que mal anticipées ou mal préparées, c'est la moitié des cessions qui échouent. Il existe un décalage entre les intentions de céder et les cessions effectives, insiste le rapport. "Sur 60.000 entreprises mises en vente chaque année, la moitié sont cédées, l'autre moitié disparaît, conduisant à la destruction de près de 37.000 emplois par an", ajoute le rapport.
Des transmissions plus dynamiques selon les régions
Selon les régions, les tendances diffèrent. Est ainsi observée une corrélation positive entre le dynamisme du taux de cession dans les territoires, le dynamisme du tissu économique et la jeunesse des dirigeants. Parmi les régions dynamiques : Hauts-de-Seine, Rhône, Orne, Calvados, Mayenne. En revanche, l'Aude, la Haute-Corse, l'Indre ou la Lozère sont à la traîne. Enfin, une mauvaise préparation, compte tenu de la complexité technique du processus, peut faire peur tant aux cédants qu'aux repreneurs. Si le recours à un conseil peut s'avérer bien utile, c'est aussi un coût supplémentaire non négligeable que les cédants ont du mal à assumer.
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Un plan en six axes
Pour répondre à toutes ces problématiques, le rapport de Fanny Dombre-Coste propose des recommandations déclinées autour de six axes d'action. D'abord, mobiliser les réseaux d'accompagnements via des campagnes médiatiques ad hoc ; cibler précocement, bien avant l'âge de la retraite, les cédants potentiels ; garantir des interlocuteurs fiables et compétents aux cédants et repreneurs ; organiser des parcours de formation à la reprise d'entreprise ; proposer une offre territorialisée de financement de la reprise ; et poursuivre la politique de simplification en faveur des entreprises à travers la maîtrise du stock et du flux des réglementations.Une mission sur le financement de la transmission entrepreneuriale serait confiée, à l'automne 2015, à un Observatoire du financement des entreprises. Tandis qu'un comité de pilotage se réunira en septembre prochain, sous la houlette d'Emmanuel Macron et Martine Pinville.
Grand témoin : Xavier Huillard, P-dg du groupe Vinci 
