CATASTROPHE. Un immeuble de trois étages s'est effondré dans la nuit du 8 au 9 mars 2024 dans une rue piétonne commerçante du centre de Toulouse sans faire aucune victime. Le bâtiment avait été évacué plusieurs jours auparavant par précaution, mais des immeubles attenants menacent désormais.
Il s'en est fallu de peu. Un immeuble de trois étages s'est effondré dans la nuit du 8 au 9 mars au 4 rue Saint-Rome, une rue piétonne commerçante du centre de Toulouse, sans faire aucune victime, relate l'Agence France Presse.
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D'après les premières constatations des pompiers qui ont longuement inspecté les décombres, l'effondrement est survenu dans l'un des quartiers les plus anciens de la quatrième ville française, à la suite de fortes pluies tombées le 8 mars. "Le visionnage des caméras de vidéosurveillance nous a permis d'écarter le fait d'avoir des personnes sous les décombres", a expliqué à l'agence Stéphane Lévêque, l'officier de communication du Service d'incendie et de secours (SDIS).
Une construction datant probablement de la fin du XVe siècle, début du XVIe
Selon nos confrères de La Dépêche, il s'agissait d'une construction datant probablement de la fin du XVe siècle, début du XVIe. Le bâtiment, qui abritait neuf logements privés et deux commerces, avait été évacué le 5 mars après qu'un mur se soit écroulé et que des fissures soient apparues.
"Je suis heureux qu'il n'y ait pas de personnes blessées", a réagi le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Estimant qu'il était "trop tôt pour dire ce qui s'est passé exactement", il a fait état de "signalements depuis quelques mois" émis par des locataires et propriétaires, lesquels avaient alerté le syndic de l'immeuble.
Cela a débouché sur "une expertise diligentée la semaine dernière, et les conclusions n'avaient pas été alarmistes", a ajouté le maire. Sur le réseau X, Bertrand Serp, vice-président de l'agglomération Toulouse Métropole et président du bailleur social Toulouse Habitat, a souligné que "le tragique effondrement de l'immeuble rue Saint-Rome est un rappel poignant de l'importance de la sécurité des habitations".
D'autres immeubles fragilisés par l'effondrement
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Désormais, des immeubles attenants menacent. Au matin du 9 mars, 26 personnes ont été évacuées des bâtiments à proximité, fragilisés par l'effondrement. Dans un communiqué daté du 10 mars, la mairie de Toulouse indique que "l'entreprise intervenue sur le site du 4 rue Saint-Rome a pu procéder à la sécurisation du chantier d'évacuation des gravats" et que "la majorité des habitants mis en sécurité a pu réintégrer son logement dès samedi soir".
La municipalité a mandaté un cabinet d'expertise qui a constaté sur place "que l'effondrement avait aggravé les fissures d'un immeuble d'habitation privé, déjà fragile, situé à l'angle des rues des Puits-Clos et Peyras". Pour des raisons de sécurité, décision a donc été prise "d'évacuer les habitants vivant à proximité immédiate du périmètre", la mairie précisant que "ceux qui ne pourront pas être hébergés par des proches seront pris en charge par la collectivité".