EVENEMENT. Plus de "80% du foncier" nécessaires à la construction du village olympique pour les Jeux de 2024 ont été acquis à ce jour par l'Etat. D'après l'établissement public en charge du dossier, le calendrier est en avance de 6 mois. Mais quelques entreprises font de la résistance et refusent de déménager.
Le calendrier des Jeux Olympiques de 2024 se précise au fur et à mesure : ce 12 juillet 2019, l'Etablissement public foncier (EPF) d'Île-de-France a annoncé que l'Etat avait récupéré plus de "80% du foncier" nécessaires pour la construction du futur village olympique destiné à accueillir les athlètes. Représentant un investissement de 110 millions d'euros, le site s'étendra sur 51 hectares à cheval sur les communes séquano-dionysiennes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L'Île-Saint-Denis. Pour l'heure, tout semble donc se passer comme prévu si l'on en croit les responsables du dossier : "Le budget a été respecté et nous avons 6 mois d'avance sur les délais", s'est félicité Damien Lerbey, directeur de la mission olympique à l'EPF Île-de-France, cité par l'AFP.
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La zone où s'implantera le village olympique comptait jusqu'à présent 23 entreprises, pour un bassin d'un millier d'emplois. Les sociétés qui doivent déménager d'ici la fin de l'année 2019 se réinstallent, pour la majorité d'entre elles, dans les communes limitrophes, à l'instar de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) qui va notamment accueillir l'entreprise Balas, spécialisée dans la construction. "Les entreprises avaient des inquiétudes en raison du calendrier contraint mais elles ont compris l'enjeu des JO, un évènement unique", assure Damien Lerbey. Malgré cela, deux entreprises refusent toujours de céder leurs implantations à Saint-Ouen : l'hôtel Ibis et la société Alliance Entreprise, spécialisée dans les travaux publics. "Elles espèrent obtenir plus mais cela ne fonctionne pas", assure le directeur de la mission, qui précise par ailleurs que la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) "sera en droit de les exproprier à partir de cet été". Cet établissement public supervisant la construction des équipements sportifs aurait effectivement cette faculté grâce à la loi du 26 mars 2018 relative à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, ratifiée par le Parlement en 2018. Pour le reste, cette même Solideo est toujours "en négociation" avec le foyer de travailleurs migrants, lequel abrite 500 personnes et doit être détruit par les travaux, ainsi qu'avec l'école d'ingénieurs Supméca, laquelle se verra amputée de sa résidence étudiante et de son réfectoire à cause du chantier.