"Le vingtième siècle a vu l'essor du béton armé, porté par des visionnaires comme Auguste Perret, qui en a fait un matériau 'vrai', symbole de durabilité et d'innovation. La tour Perret de Grenoble, première tour en béton armé, est un manifeste de ce potentiel, conçue pour dépasser la fragilité des structures métalliques", déclare François Botton. Mais restaurer cet octogone de huit piliers, classé monument historique en 1998, est "un défi". Les travaux, démarrés en septembre 2023, dureront deux ans.

 

"Ce tube sans plancher - sauf sur la terrasse - n'a pas servi depuis 36 ans. Le béton, qu'Auguste Perret prônait comme matériau ultime et qui était selon lui plus beau que la pierre, est fortement dégradé. Nous avons sauvé les fondations, aujourd'hui, la stabilité est assurée. La quasi-totalité des aciers était en danger. Un comité scientifique a proposé de rajouter deux centimètres d'enrobage ou de déplacer les aciers. Les sujets principaux ont concerné les points nécessitant un arbitrage entre conservation et durabilité, en particulier vis-à-vis de l'enrobage des armatures. Les protocoles liés à la présentation (intégration, usure) ainsi que les techniques de mise en œuvre du béton (formulation, coffrage, projection) ont également été soumis à essai."

 

Tour Perret Grenoble Auguste
Détail de la tour. © SEEA F.Botton

 

 

 

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