PAROLES D'ARCHITECTES. Batiactu a rencontré Bernard Tschumi, couronné par l'Académie des beaux-arts, à l'occasion de son exposition "Poétiques". Le lauréat du Grand Prix de l'institution partage sa vision d'une architecture en mouvement, où contrainte et contexte deviennent sources d'inspiration.


Elle a récompensé "l'engagement et la pensée" de l'architecte. L'Académie des beaux-arts a remis le 4 décembre 2024 le Grand Prix d'architecture 2024 (Prix Charles Abella) à Bernard Tschumi. Le Franco-Suisse de 80 ans qui vit et travaille entre Paris et New York n'a cessé de réinventer sa pratique au fil des décennies.

 

Le concepteur de plus d'une centaine de projets dans le monde, dont le parc de La Villette à Paris, l'École d'architecture de Miami (États-Unis) et du musée de l'Acropole à Athènes (Grèce), lauréat du Grand Prix national d'architecture en 1996, présente une partie de son travail au Pavillon Comtesse de Caen du Palais de l'Institut de France, dans la capitale. C'est à l'occasion de la visite presse de cette exposition intitulée "Poétiques", visible jusqu'au 26 janvier 2025, que Batiactu a pu échanger avec ce créateur, qui manie théorie et pratique avec ingéniosité.

Batiactu : Votre agence est basée à Paris et New York. Dans l'exposition "Poétiques", vous vous intéressez à cette ville américaine, au cinéma, aux mouvements des corps dans l'espace, et à la question des formes dans la ville. Les réalisateurs américains Woody Allen et Martin Scorsese vouent un grand amour à New York, à tel point que, dans leur cinématographie, ils ont souvent représenté cette ville comme un personnage plutôt que comme un décor. A contrario, les arts, tel que le cinéma, vous inspirent-ils dans la conception de vos projets ?

Bernard Tschumi : J'aime beaucoup votre question parce que vous me donnez une occasion d'élargir ma réponse sur le thème général de cette exposition, qui est la poétique, ou les poétiques. Oui, le contexte, la ville de New York, est aussi un personnage et l'architecture est un dialogue entre concept et contexte. Les architectes ont un rapport très ambigu avec le contexte. Le mouvement moderne,
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