En marge de la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui a réuni, samedi 22 février, entre 20.000 et 50.000 personnes à Nantes, des "casseurs" ont vandalisé le mobilier urbain et des commerces. Ils s'en sont pris aussi à une agence du groupe Vinci, concessionnaire du projet. Précisions et réactions.
Vitrines de magasins détruites, pavés descellés sur les lignes de tramway, commerces saccagés et mobilier urbain brûlé. La manifestation rassemblant entre 20.000 et 50.000 opposants au projet de construction du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes a dégénéré ce samedi 22 février à Nantes. Une agence du groupe Vinci, concessionnaire du projet d'aéroport, a même été prise pour cible. Résultat: la façade de l'agence Vinci Immobilier, premier lieu saccagé samedi, a été remplacée par des plaques de bois.
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Vinci condamne les actes de violence
Au lendemain de cette action, les réactions ne se sont faites attendre. "Nous condamnons ces actes de violence", nous a signalé un porte-parole du groupe Vinci. De son côté, le maire de Nantes Patrick Rimbert (PS) a indiqué qu'il allait porter plainte "contre X" pour tous ces dégâts. Des dégâts pour les seuls équipements de transports en commun qui s'élèveraient entre 300.000 et 500.000 euros. Le préfet de Loire-Atlantique Christian de Lavernée a déclaré aussi à la presse que "l'opposition institutionnelle à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit cesser d'être la vitrine légale d'un mouvement armé."
Enfin, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, a "condamné avec la plus grande fermeté les actes violents commis par un millier de manifestants radicaux". Et d'ajouter dans un communiqué : "En démocratie, le droit de contester et de manifester contre un projet est légitime. Mais de telles violences sont inacceptables, et rien ne pourrait les justifier." Au sein même du Gouvernement, seule Cécile Duflot, ministre du Logement, s'est ouvertement opposée au projet, porté par le Premier ministre.
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Depuis, la publication en décembre dernier, de quatre arrêtés autorisant le début des travaux préparatoires à la construction de l'aéroport, le feuilleton juridique tourne en faveur de l'Etat. La cour administrative d'appel de Nantes, a tranché, le lundi 10 février 2013 en faveur d'Aéroports du Grand Ouest (AGO) dans l'affaire qui l'opposait à 26 propriétaires refusant de céder leurs terres. En effet, ces derniers contestaient la validité de l'arrêté préfectoral déclarant leurs parcelles cessibles au profit de la société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci, promoteur du projet de nouvel aéroport.