TRANSPORTS. La ministre des Transports a signé la décision gouvernementale demandant à SNCF Réseau d'engager le programme d'études pour la réalisation des voies d'accès au futur tunnel ferroviaire sous les Alpes, entre Lyon et Turin.
A l'heure où l'Italie tergiverse, la France confirme son engagement dans le projet de liaison nouvelle entre Lyon et Turin. Elisabeth Borne, ministre des Transports a signé une décision ministérielle chargeant SNCF Réseau d'engager, dès à présent, les études qui préciseront les investissements nécessaires à la réalisation des voies d'accès au futur ouvrage, qu'il s'agisse de modernisation de réseaux existants ou de constructions nouvelles. Une étape importante dans la préparation de cet itinéraire international qui doit réduire les impacts environnementaux du transport routier en favorisant le report modal vers le rail, comme le confirme la ministre : "Ces études permettront à la fois de répondre à l'ambition que nous partageons avec les élus du territoire de soutenir la croissance du trafic et se doter d'une programmation adaptée aux investissements".
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Optimiser les coûts et garantir la soutenabilité financière
La décision française sera articulée en deux points. Tout d'abord, une étude du phasage dans le temps des différentes sections d'accès au tunnel franchissant les Alpes. Ces accès fourniront des capacités supplémentaires à l'ouvrage de base, afin qu'il puisse faire face à la hausse du trafic attendue consécutivement à sa mise en service. Dans l'attente de la réalisation de lignes nouvelles du côté français, il est prévu que SNCF Réseau établissent un schéma directeur de la ligne Dijon-Modane, pour identifier les investissements nécessaires ainsi que leur calendrier, pour faire face cette fois aux augmentations de trafic ferroviaire avant la mise en service, notamment en termes de voyageurs quotidiens. En effet, la région connaît déjà un contexte de saturation de certaines routes.
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Un comité de pilotage sera placé sous l'autorité du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, associant les collectivités concernées. Il suivra la mise en œuvre de ce programme d'études. "Ces travaux seront l'occasion d'exprimer les propositions portées par les élus locaux, et plus généralement, devront s'attacher à rechercher toutes les pistes d'optimisation des coûts et des phasages afin de garantir la soutenabilité financière du programme", annonce le ministère. Une réunion se tiendra avant l'été. Elisabeth Borne s'est également engagée à installer un observatoire permanent de la saturation ferroviaire sur les itinéraires d'accès actuels et sur le tunnel du Mont-Cenis pour mieux connaître les trafics et les capacités disponibles des infrastructures actuelles. Un premier point d'étape sur le programme d'études et son calendrier sera entrepris à l'été 2019.