Suite à la publication d'une étude, indiquant qu'un grand nombre d'indépendants ont une image négative du RSI et pensent même à le quitter, ce dernier se défend. "Haro sur le RSI : ça suffit !" écrit l'organisme qui dénonce les méthodes du Syndicat des indépendants (SDI).
Trop c'est trop. Une nouvelle fois critiqué, le RSI réagit vivement dans un communiqué daté du 10 février 2017 au titre explicite "Haro sur le RSI, ça suffit !". A l'origine de cette mise au point, la publication, dans les colonnes du Figaro daté du 10 février, d'une étude réalisée par le SDI (syndicat des indépendants) en janvier 2017 auprès de 1.020 chefs d'entreprises de moins de 20 salariés. Selon ce baromètre, 78% des sondés estiment que le RSI ne s'est pas amélioré et 76% ont une appréciation négative des services rendus. "Quel est l'objectif de ce travail de sape par voie de 'sondages' récurrents ?", s'interroge le président national du RSI Gérard Quevillon, dans le communiqué du RSI.
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Mais ce qui agace surtout l'organisme, ce sont les propos de Marc Sanchez, secrétaire général du SDI tenus au Figaro. Ce dernier déclare : "La méfiance est telle que les chefs d'entreprise sont prêts à payer des cotisations plus élevées, sans gagner forcément plus de protection pour sortir du RSI et entrer dans un statut assimilé au salariat". Selon l'étude du SDI 23% des chefs d'entreprises auraient quitté le RSI en 2016 contre 13% en 2015 et 7% en 2014.
"Qui peut croire que les travailleurs indépendants seraient prêts à payer plus cher, ailleurs qu'au RSI, une protection sociale moins adaptée à leurs spécificités ?", s'étonne Gérard Quevillon. Il estime que : "sous le couvert d'une affiliation au régime général, on les envoie droit dans le mur en les incitant à se rémunérer exclusivement en dividendes non créateurs de droits à la retraite en usant et abusant du statut de société par actions simplifiée (SAS). C'est tout le contraire de ce que nous administrateurs du RSI conseillons de manière responsable aux travailleurs indépendants."
"Je m'exprimerai pour faire savoir ce que nous pensons à tous ceux qui veulent la mort du RSI en cette période de campagne présidentielle, Gérard Quevillon
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Alors que le SDI plaide pour un rapprochement des indépendants au régime général, le Gérard Quevillon juge qu'une "nouvelle fois le SDI communique insidieusement en jouant le jeu de ceux qui veulent détruire la Sécurité sociale en France". "Il ne m'appartient pas de juger de la légitimité de cette officine lorsqu'elle se qualifie de '' seule organisation patronale interprofessionnelle dédiée aux indépendants '' alors qu'elle refuse, non seulement de participer aux élections des administrateurs du RSI mais, de surcroit, à toute élection professionnelle", s'indigne le Président national du RSI.
Le RSI ne compte pas en rester là et Gérard Quevillon annonce enfin qu'il s'exprimera, avec les administrateurs nationaux, le 2 mars prochain pour "faire savoir ce que nous pensons à tous ceux qui veulent la mort du RSI en cette période de campagne présidentielle". A suivre.