Si le RSI annonce une amélioration de ses services, l'association Sauvons nos entreprises (SNE) n'est pas de cet avis et organise une manifestation le 28 novembre 2016. Le Président de SNE nous explique les raisons de sa colère.
L'association Sauvons nos entreprises (SNE) n'en a pas fini avec le RSI. Depuis plusieurs années, elle dénonce les dysfonctionnements de l'organisme. Si le RSI nous confiait récemment que la situation s'était améliorée avec les indépendants, ce sentiment n'est pas partagé par Pascal Geay, président de SNE. Depuis fin octobre, il organise une marche pour mobiliser les indépendants, qui doit le conduire jusqu'à Paris le 28 novembre. Date à laquelle est prévue une manifestation des indépendants contre le RSI.
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Pour Pascal Geay "les dysfonctionnements du RSI perdurent". Remonté contre l'organisme, il nous explique les deux principales causes de son mécontentement : le calcul des cotisations à n-1 et le taux élevé des cotisations.
"Nous souhaitons de la clarté"
Le président de SNE précise : "Le RSI continue de réclamer des sommes indues aux indépendants. Ces derniers reçoivent des courriers de régularisation sans justificatif et ce sont souvent de grosses sommes à payer". Il ajoute que de nombreux indépendants "reçoivent des courriers d'huissiers pour des sommes qui ne sont même pas justifiées". "Le RSI nous explique que tout va bien, mais ce n'est pas vrai", nous dit-il. Sur l'ensemble des appels reçus par le service de permanence téléphonique de son association, "70% concernent des problèmes de ce type", indique Pascal Geay.
Pour lui, la solution de ce dysfonctionnement c'est l'auto-déclaration au trimestre. "Nous souhaitons de la clarté et un mode de calcul simple. La déclaration au trimestre permet de ne pas avoir de problème de régularisation", juge-t-il.
Le RSI réagit avant la manifestion
Mais, avant même que la manifestation du 28 novembre n'ait eu lieu, le RSI a réagi. Dans un communiqué publié le 22 novembre, l'organisme rappelle que la situation s'est "progressivement améliorée" et que des mesures ont été prises. Il liste alors ces mesures. Et parmi celles-ci, est mentionné le développement des services en ligne dont le télépaiement des cotisations, la modulation des cotisations provisionnelles et les délais de paiement des cotisations.
Baisser le taux des cotisations
"Pourquoi ne pas généraliser le mode de calcul qui existe sur internet ?", nous lance alors Pascal Geay lorsque nous évoquons le courrier du RSI. Selon lui, les indépendants ne sont pas informés de cette possibilité. Il réclame donc une "généralisation" de ce mode de calcul au trimestre à l'ensemble du dispositif. Parce ce que "le calcul des cotisations sur les bénéfices de l'année passée est un cercle vicieux pour les indépendants, notamment lorsque leur entreprise est en défaillance", explique-t-il.
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Autre raison de sa colère : le taux de cotisations. "On est taxé à 47,7%", rappelle Pascal Geay pour qui "le taux de cotisation est énorme par rapport à ce qui nous revient". Souhaitant une baisse de ce taux, il propose de le diminuer de 7%. Ces 7% correspondent au complément retraite qui est "imposée par le RSI". Or, "personne ne la perçoit, on ne touche quasiment rien la retraite venue".
En attendant, Pascal Geay espère que de nombreux indépendants participeront à la manifestation du 28 novembre, qui aura lieu à 13 heures au Champ de Mars, pour "faire bouger les choses".