A l'occasion de sa convention nationale le 30 novembre, l'organisme paritaire a présenté ses objectifs. Action Logement a notamment indiqué vouloir améliorer ses services à destination des salariés. Détails.

Plus de 750 personnes étaient réunies, ce novembre 2016, pour la convention nationale du nouveau groupe Action Logement. L'occasion pour l'organisme, ex-1% Logement, de signer des partenariats et présenter ses engagements. Ainsi, il a annoncé avoir installé 13 comités régionaux qui entreront en activité le 1er janvier prochain.

 

 

Améliorer ses services à destination des salariés

 

L'organisme paritaire se veut plus efficace et s'est fixé 11 objectifs parmi lesquels "augmenter de plus de 20%", d'ici 2020, le nombre de salariés bénéficiaires de ses offres. Il entend aussi gérer de façon plus transparente ses attributions de logements HLM : toutes les offres de location seront mises en ligne dans une base de données nationale à partir de fin 2017, et les salariés des grandes entreprises ne seront plus favorisés au détriment de ceux des PME.

 

"Jusqu'ici, les grands groupes allaient voir leur CIL (ou Comités Interprofessionnels du Logement, les organismes collecteurs de la cotisation des entreprises), et obtenaient, en échange de leur contribution financière, des droits de réservation de logements", a admis Jacques Chanut, le président d'Action Logement. Avec la suppression des CIL, "ces accords informels n'auront plus cours : c'est la fin du bal là-dessus", a-t-il affirmé.

 

Doté de 4,1 milliards d'euros de ressources en 2015 (dont 1,7 milliard tiré de la Peec), l'organisme, qui gère un patrimoine de 948.000 logements et compte 18.000 salariés, veut aussi "doubler en 5 ans la production de ses filiales immobilières", à 50.000 logements.

 

Inquiétude autour d'amendements du PLF 2017

 

 

Action Logement s'inquiète par ailleurs de la disparition, inscrite au Projet de loi de finances 2017 en cours d'examen au parlement, de l'une de ses sources de financement : la taxe sur les bureaux en Ile-de-France qui lui était affectée, soit 133 millions d'euros annuels. "Nous espérons que la raison prévaudra au parlement", a déclaré Jacques Chanut. Pour rappel, géré paritairement par le patronat et les syndicats de salariés, l'organisme collecte la Participation des employeurs à l'effort de construction (Peec), versée depuis 1953 par les employeurs du secteur privé non agricole, et affectée au financement d'actions dans le domaine du logement.

 

Dans un communiqué, daté du 28 novembre, Action Logement dit également soutenir l'USH contre la proposition de suppression de l'abattement-exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour les organismes HLM, présentée dans le Projet de loi de finances 2017. L'organisme paritaire juge que "cette initiative remet en cause la construction de nombreux logements sociaux ou en accession à la propriété" et qu'elle "menace l'emploi dans le secteur du bâtiment comme le rappelle l'Union Sociale pour l'Habitat (USH)". Si l'Assemblée nationale a voté le texte, le Sénat a, quant à lui, rejeté le budget mercredi soir.

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