D'où la construction d'une Nouvelle Route du Littoral, éloignée de la falaise et surélevée par rapport aux flots, capable d'accueillir le trafic routier toute l'année sur 2x deux voies, y compris des transports en commun encore embryonnaires et des modes doux. Il est même anticipé que, dans le futur, une ligne de tramway en site propre puisse y être implantée. Le projet, qui s'étire tout de même sur 12 km, fait appel à plusieurs techniques différentes, avec deux viaducs différents intercalés entre trois zones de digues. En tout, les ouvrages sur piles cumulent plus de 5,6 km de longueur, tandis que ceux sur enrochements frisent les 6,7 km. Et les stades d'avancements sont divers : le segment de Grande Chaloupe, au beau milieu du tracé est le plus avancé puisque le petit viaduc de 240 mètres et la digue Est de 600 mètres, sont d'ores et déjà opérationnels. La digue côté Saint-Denis (1.460 mètres) est en bonne voie (voir l'image ci-dessus), tandis que la plus longue, du côté de la Possession (4.610 mètres), n'en est qu'à ses débuts. En tout, ce sont 19 millions de tonnes de matériaux qui seront nécessaires pour ces ouvrages, dont 8 Mt d'enrochements et 11 Mt de remblais. Olivier Tricoire annonce qu'une grande part de ces matériaux provient de valorisations locales (curages, terrassements, andains historiques) et que le reste sera apporté par des carrières locales, dont celle de la Ravine du Trou, malgré une certaine hostilité d'opposants. Des difficultés qui, cumulées avec un besoin d'apprentissage par rapport à la mise en place de protections adéquates (blocs acropodes), ont entraîné un certain retards par rapport au calendrier initial.