ANALYSE. Le gestionnaire du réseau haute tension vient d'actualiser son rapport sur les scénarios énergétiques à horizon 2050 en intégrant plusieurs nouveaux paramètres : guerre en Ukraine, urgence climatique... En tirant encore un peu plus la sonnette d'alarme, RTE avance plusieurs pistes pour se débarrasser rapidement des énergies fossiles. L'électrification tous azimuts n'est cependant pas du goût de tous les acteurs.


Il n'y a plus de temps à perdre. Ce 20 septembre, RTE a mis à jour, dans le cadre de son bilan prévisionnel pour la période 2023-2035, son rapport sur les scénarios énergétiques à horizon 2050, publié fin 2021. Pour rappel, cette étude prospective inédite compare six scénarios garantissant à la fois le respect des engagements climatiques de la France et la sécurité d'approvisionnement de son réseau électrique.

 

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Pour cette actualisation, RTE a intégré plusieurs nouveaux paramètres intervenus entre-temps : guerre en Ukraine, crise énergétique, souveraineté industrielle, urgence climatique... Mais surtout, le gestionnaire du réseau haute tension tire encore un peu plus la sonnette d'alarme : "Plus que jamais, la sortie des fossiles s'impose comme une nécessité alors que la France consomme encore plus de 60% d'énergies fossiles", peut-on lire dans son communiqué. Et pour y parvenir, "le pays doit nécessairement s'électrifier".

 

Électrification impérative

 

La mise à jour s'est penchée sur trois scénarios, chacun affichant son propre rythme de consommation, ainsi que son propre niveau d'électrification des usages et de développement des énergies bas-carbone. Le scénario A table sur
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