ENVIRONNEMENT. Le ministère de la Transition écologique et de l'Énergie ouvre un site Internet compilant l'ensemble des données environnementales dont disposent les opérateurs étatiques. Disponibles commune par commune, ces "bouquets de données" doivent faciliter le lancement d'initiatives locales.
Un nouveau catalogage par cas d'usages : c'est l'ambition d'une plateforme que vient de lancer Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, à l'occasion du Salon des maires et des collectivités locales qui se tient actuellement à Paris. Ce nouveau site Internet, consultable à l'adresse ecologie.data.gouv.fr, compile l'ensemble des données environnementales dont disposent les opérateurs étatiques.
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De quoi offrir un accès centralisé à environ 30.000 jeux de données qui étaient jusqu'à présent disséminés dans les bases de l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière), Météo France, l'Ademe (Agence de la transition écologique), le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), l'OFB (Office français de la biodiversité) et des services déconcentrés de l'État.
30.000 jeux de données réunis en un seul endroit
D'après Roquelaure, "cette centralisation des données est le fruit d'une étroite collaboration avec les plateformes de données territoriales et s'appuie sur un commun numérique développé conjointement avec la plateforme nationale data.gouv.fr, déjà fortement fréquentée".
Fruit du projet Écosphères porté par le Commissariat général au développement durable (CGDD), l'ouverture de ce portail constitue une nouvelle étape de la feuille de route du ministère en matière de données, d'algorithmes et de codes sources en lien avec la transition écologique et les collectivités territoriales.
Faire des émules
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Mais les pouvoirs publics ne veulent pas seulement faciliter l'accès à ces informations. Celles-ci, disponibles commune par commune, sont regroupées en "bouquets de données" qui doivent faciliter le lancement d'initiatives locales. "Ces bouquets facilitent la mise en lien de données territoriales et les besoins spécifiques d'une politique publique. L'objectif est de rendre plus efficace l'usage des données en fonction des enjeux locaux et d'en accélérer la recherche", précise Roquelaure.
Les projets locaux bénéficieront ainsi d'une mise en lumière nationale, ce qui leur permettra d'être éventuellement dupliqués dans d'autres territoires. Le Gouvernement cite l'exemple de la Métropole de Lyon, dont la politique d'adaptation au changement climatique a permis de créer un bouquet de données sur son "calque de plantabilité", un outil servant à préparer des chantiers de végétalisation urbaine. "Cette initiative a inspiré la Métropole de Bordeaux, qui a mis en place une démarche similaire pour ses propres besoins", assure le ministère.