CHRONIQUE. Cette semaine, même si les crises subsistent, les frémissements de reprise, un appel au réveil, un festival et le cinéma nous invitent à rêver à des lendemains qui chantent.
Ces derniers jours (semaines, mois...) sur le front du logement, c'était un peu "hey hey hey... what's going on ?"*... Ainsi, nous avons vu passer des taux de crédit qui baissent pour la première fois en deux ans et des acteurs de l'immobilier qui sentent des frémissements de reprise, comme Century 21, ou espèrent que la baisse des prix y contribuera (Orpi). Le président du Conseil national de l'Habitat, Lionel Causse s'est également félicité du vote, en commission des finances, de sa proposition de loi visant à introduire davantage de transparence et de cohérence dans la fixation des critères du Haut Conseil de la stabilité financière en matière d'octroi de crédits. Elle passera en discussion en séance publique fin avril, mais cette initiative, soutenue par le ministre Kasbarian, n'est pas forcément au goût de la Banque de France... Et, tandis que certains promoteurs immobiliers continuent à subir de plein fouet la réalité de la crise, en enclenchant des plans sociaux (à l'image de celui annoncé par Bouygues immobilier mardi), d'autres entendent plutôt fredonner que leur petite entreprise ne connaît pas la crise en affichant leur confiance, à l'instar de Kaufman&Broad.
Avec la petite musique de la semaine, découvrez une chronique/playlist inédite, éclectique et subjective qui se construit au gré de l'actualité… Un mot, une situation, une mesure et des notes et/ou paroles qui viennent ou restent en tête... bonne écoute !
Je rêvais d'un autre monde
Face aux transitions en cours et les défis qui se succèdent, notre secteur n'en finit plus d'accélérer ses mutations et de rêver à des sorties de crise. Pour certains, il est nécessaire d'aller encore plus vite : Fabrice Bonnifet, Directeur Développement durable & qualité, sécurité, environnement du groupe Bouygues et président du Collège des Directeurs du développement durable, s'associe ainsi à "l'appel au réveil écologique", dont il préface le rapport du secteur bâtiment du collectif éponyme : "Faisons le rêve que la fée du bon sens finisse par transformer les certitudes obsolètes d'un modèle constructif qui représente près du tiers de l'empreinte carbone de la France."
Il y a de la décarbonation dans l'air
En tête des actions à mener il est vrai, rénover et réhabiliter. Mais personne ne peut nier qu'il faut toujours construire : les besoins sont là. Tout en ayant en tête désormais, de le faire mieux et en prenant l'existant en compte. Cela tombe bien, les projets se multiplient comme, par exemple, ceux vus cette semaine, où d'anciennes friches trouvent une nouvelle vie, à Nantes ou à Clermont-Ferrand. Du côté des industriels aussi on s'active, vers le réemploi chez Kone ou encore, la formation pour doper l'innovation chez Hörmann.
N'oublions pas aussi qu'il y a de la décarbonation dans l'air, avec la signature par l'État de la première convention "zone industrielle bas carbone" (Zibca) à Dunkerque, soit 12 millions d'euros pour mener à bien les premières études sur les moyens de réduire à l'horizon 2030 les émissions carbone de la région. Quant aux gros projets d'intérêt national, les voilà exclus du ZAN pour ne pas entraver leur développement...
Rêvons
Mais pour avancer et ne pas déchanter après un rêve utopique où l'on aurait trouvé toutes les bonnes solutions, il nous faut continuer d'imaginer les demains possibles. Alors rêvons encore et toujours ! Allons par exemple au Festival des Utopies constructives en Indre-et-Loire qui nous invite à "une démarche centrée sur la question de l'économie des ressources et l'invention de nouvelles utopies en cette période de crise climatique." Et sur l'écran noir de nos nuits blanches, allons aussi faire notre cinéma. Ce mercredi 11 avril, l'architecte Renzo Piano a inauguré deux expositions qui lui sont consacrées jusqu'en novembre prochain à la Fondation Pathé-Seydoux, temple des archives du cinématographe. L'occasion de découvrir également celle dédiée à l'architecture remarquable des cinémas (du 10 avril au 13 juillet 2024). Le cinéma, mais pas uniquement pour une dernière séance : les salles sont un lieu d'excellence pour réfléchir et... rêver.
La playlist de la petite musique de la semaine
- Ma petite entreprise, Alain Bashung.
- Y'a d'la rumba dans l'air, Alain Souchon.
- Nantes, Beirut (Nantes est une ville qui a beaucoup marqué les artistes, il est ainsi difficile de ne pas citer la chanson de Barbara également par exemple, mais elle n'est pas des plus optimistes...)
- Je rêvais d'un autre monde, Téléphone.
- Après un rêve, mélodie de Gabriel Fauré sur un poème de Romain Bussine.
- Le cinéma, Claude Nougaro.
- La dernière séance, Eddy Mitchell.
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- What's up ? 4 non Blondes avec le fameux refrain "Hey hey hey hey, what's going on ?"
- Ma petite entreprise, Alain Bashung.
- Y'a d'la rumba dans l'air, Alain Souchon.
- Nantes, Beirut (Nantes est une ville qui a beaucoup marqué les artistes, il est ainsi difficile de ne pas citer la chanson de Barbara également par exemple, mais elle n'est pas des plus optimistes...)
- Je rêvais d'un autre monde, Téléphone.
- Après un rêve, mélodie de Gabriel Fauré sur un poème de Romain Bussine.
- Le cinéma, Claude Nougaro.
- La dernière séance, Eddy Mitchell.
*Hey hey hey... que se passe-t-il ?
Logement neuf : "même les investisseurs institutionnels ont quitté le marché" (FPI)
