Suite à la position de l'ordre des géomètres-experts sur les seuils, c'est au tour de l'ordre des architectes, par la voix de sa présidente, de réagir et de répondre aux géomètres. Détails.
Le match continue entre les acteurs de l'aménagement. Alors que Jean-François Dalbin, président de l'ordre des géomètres-experts (OGE), a réagi en début de semaine sur la fixation du seuil d'aménagement proposé par les architectes, c'est au tour de la présidente du Conseil national de l'ordre des architectes de lui répondre. Dans un communiqué, publié le 12 octobre, Catherine Jacquot revient à la charge. Après avoir reconnu que "les géomètres-experts sont indispensables à la fabrication des lotissements", elle ajoute : "En revanche, les géomètres ne sont pas des architectes, ils ne sont pas des paysagistes, ils ne sont pas des urbanistes. Les géomètres ne sont pas des concepteurs."
Selon elle, "en adoptant l'article 81 de la loi CAP", les parlementaires "ont souhaité donner à nos territoires une qualité architecturale, urbaine et paysagère qui leur fait défaut depuis 40 ans ! Qui d'autre que l'architecte, le paysagiste ou l'urbaniste peut être porteur de cette qualité ?". Catherine Jacquot estime qu'en "demandant à limiter l'intervention des architectes à moins de 10% des lotissements ce sont les géomètres qui détournent l'esprit de la loi LCAP et cherchent à empêcher l'amélioration de la qualité de nos territoires", faisant référence au dernier communiqué des géomètres-experts (Lire notre article).
Une charte commune ?
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La présidente du CNOA explique enfin avoir proposé à Jean-François Dalbin "d'élaborer ensemble, une charte commune à tous les acteurs de l'aménagement, pour la qualité des territoires péri-urbains et ruraux" et conclut par un : "Passons aux actes, et chacun avec nos compétences et notre volonté, faisons en sorte que cette charte se réalise."
En attendant, une réunion de concertation est prévue le 17 octobre avec les ministères de la Culture et du Logement et l'ensemble des acteurs de l'aménagement.