Depuis 2002, le groupe Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable. Mais l'annonce du cimentier se disant prêt à participer au mur anti-clandestins de Donald Trump passe mal à Paris. Le Conseil de la ville a décidé de se passer désormais du sable de Lafarge.
Trop c'est trop pour la ville de Paris et Paris Plages. L'annonce de Lafarge début mars se disant prêt à vendre son ciment pour le mur anti-clandestins voulu par le Président américain, passe mal. Paris Plages et la Ville de Paris se "passeront" désormais du sable de l'entreprise Lafarge, volontaire "pour collaborer au projet néfaste" du mur voulu par Donald Trump entre les Etats-Unis et le Mexique, a décidé mardi 28 mars 2017 le Conseil de Paris. "Nous nous passerons de leur prestation", a indiqué devant le Conseil de Paris Bruno Julliard, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, avant qu'un vote n'entérine cette décision.
Le Conseil de Paris, déjà interpellé en septembre dernier par Danielle Simonnet (Parti de Gauche) sur le groupe franco-suisse accusé d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique en Syrie, avait cette fois-ci été sollicité par le groupe écologiste. Son président David Belliard a demandé l'arrêt du partenariat avec cette "entreprise infréquentable". Bruno Julliard a rappelé les "engagements éthiques que les Parisiens sont en droit d'attendre de la part de la Ville".
La mairie de Paris avait déjà interpellé le gouvernement sur ces accusations et, "circonstance aggravante, Lafarge s'est déclaré volontaire pour collaborer au projet néfaste du mur" que veut ériger le président des Etats-Unis entre son pays et le Mexique, a poursuivi Bruno Julliard.
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Depuis 2002, Lafarge mettait à disposition de Paris Plages du sable dont plus de 3.000 tonnes avaient été répandues l'an dernier sur les bords de Seine.