ÉNERGIES. Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot a annoncé vouloir faire de la France "un leader mondial" de l'hydrogène. Une annonce qui avait déjà été formulée par le passé...
Le 30 mai 2018, à l'Assemblée Nationale, Nicolas Hulot a annoncé qu'il présentera un plan visant à faire de la France "un leader mondial" de l'hydrogène. Ce dernier "jouera un rôle important dans la transition énergétique", déclare le ministre de la Transition écologique, en réponse à la question de Michel Delpon. Le député LREM du Bergeracois (Dordogne) a interpellé le ministre sur une future mise en service d'un train à hydrogène sur la ligne TER Sarlat-Bergerac-Bordeaux. "Je pense que ces trains à hydrogène trouveront leur vocation dans les petites lignes françaises", lui a répondu Nicolas Hulot, expliquant que des prototypes de trains français, fonctionnant à l'hydrogène, étaient à l'essai en Allemagne et aux Pays-Bas.
.@DelponMichelEM(LaREM) interroge sur le plan "Hydrogène" du Gvt, "garantissant l'indépendance de la France", aussi bien pour les camions que pour les trains, proposant un prototype rapide de train, à l'image de l'Allemagne .#DirectAN #QAG pic.twitter.com/qrzosoEiTA
- Assemblée nationale (@AssembleeNat) 30 mai 2018
"Toute la filière hydrogène existe en France. Ne loupons pas cette transition énergétique. Soyons les premiers sur cette filière", a conclu Nicolas Hulot lors de sa prise de parole à l'Assemblée. Il en a également profité pour annoncer la grande ligne de son plan, qui doit être dévoilé ce vendredi 1er juin 2018. Il s'agit d'atteindre les "10% de la part d'hydrogène produit à base de sources renouvelables". Pour cela, le ministre a débloqué une enveloppe de 100 millions d'euros, destinée à "accompagner les premiers déploiements des technologies de production et de transport dans les territoires".
Un air de déjà vu ?
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D'autres éléments ont aussi été soulignés par Nicolas Hulot. Tout d'abord, la baisse "spectaculaire" des coûts des énergies renouvelables qui rend "possible la production en quantités importantes, à bas coût et sans gaz à effet de serre", explique-t-il. Il ajoute également que l'hydrogène "permet le stockage à grande échelle d'énergies vertes, rendant crédible un monde où l'hydrogène vient se substituer au nucléaires et aux énergies fossiles, comblant les intermittences du solaire et de l'éolien."
Le 21 janvier 2014 déjà, sous le gouvernement de François Hollande, les députés Jean-Marc Pastor et Laurent Kalinowski, avaient présenté un rapport proposant de créer une véritable filière industrielle française de l'hydrogène. Ils avaient notamment exposé ses "nombreux avantages" comme sa combustion qui ne dégage pas de gaz à effet de serre et la possibilité d'en produire proprement. Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique de l'époque, avait été convaincu par le plaidoyer des deux députés. De ce fait, il avait annoncé une feuille de route pour "structurer la filière et se placer au niveau des puissances que sont l'Allemagne et le Japon". Ce dernier affirmant que le gaz hydrogène "permettra d'offrir une solution complète et différentiante sur le marché international, adapté aux usages de marchés complexes, aéronautique, maritime, logistique…", des marchés qui devaient générer en France, plus de 10.000 emplois et de plusieurs milliards d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon de 2024-2029.