L'UPA et la CGPME ont réagi dans un communiqué ce vendredi 10 : "Ce dispositif, qui découle de la loi sur les retraites, a été imposé sans concertation réelle avec les représentants des entreprises. Ceci est d'autant plus regrettable que la question de la pénibilité est prise en compte depuis de nombreuses années par tous les chefs d'entreprise au quotidien et de manière opérationnelle par des démarches de prévention."

 

 

Et de signaler : "Cette incohérence dans la politique suivie par le Gouvernement est troublante et inquiétante. La réglementation issue de ces décrets ne peut être appliquée dans les TPE - PME et devra donc tôt ou tard être modifiée en profondeur."

 

Patrick Liébus, président de la CAPEB interrogé par Batiactu : "Le Gouvernement nous sort de nouveaux des décrets alors qu'il y a des consultations qui doivent se tenir et on les sort sur l'ensemble du champ. A l'origine, il devait y en avoir quatre au départ et six après. Je pense que l'on est sur le mépris général : on ne tient pas compte de la situation économique de notre pays. Avec ces nouveaux décrets, on ne va pas construire dans les meilleures conditions, on va perdre de l'emploi, on va générer de travailleurs détachés et intérimaires issus de pays de l'extérieur. En cédant aux lobbies notamment de la CGT, on est véritablement au fond du fond. Je ne sais pas ce que ce fait le Gouvernement mais cela devient gravissime."

 

Avant de conclure : "Je compte bien participer aux prochaines négociation de branche organisées par Michel de Virville et je lui rappellerai notre colère à l'égard du Gouvernement : On nous écoute mais on nous entend pas."

 

 

Jacques Chanut, président de la FFB dans un communiqué, se juge trahi : "Dans notre secteur à forte intensité de main d'œuvre, ce nouveau dispositif constitue un incroyable casse-tête pour les entreprises, déjà assaillies par des normes et obligations de toutes parts ! Il est coûteux, complexe et destructeur d'emplois. Cette mesure va amplifier la tentation au recours des travailleurs détachés et à la fraude qui l'accompagne ! Pourquoi ne pas mettre en place un suivi individuel par le filtre médical plus efficace et concret que cette contrainte administrative, comme nous le demandons depuis des mois ? Nous allons continuer à nous battre pour que le bon sens revienne!"

 

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