-Le sénateur de Seine-Saint-Denis Philippe Dallier (UMP) a appelé dans un communiqué le Gouvernement à "revoir rapidement sa copie" mettant en avant une proposition de fusion des quatre départements de la petite couronne.
-"On garde tout ce qu'il y a et on rajoute une strate, c'est aberrant", a également lancé l'auteur de l'article de suppression, le sénateur UMP Roger Karoutchi (Hauts-de-Seine). "Ce projet donnerait naissance à un nouveau monstre bureaucratique", a-t-il souligné dans un communiqué de presse.
-Les communistes se sont également élevés contre le texte pour d'autres raisons. "Des coopérations existent au sein de syndicats, pour les transports, les déchets... pourquoi tout chambouler? N'obligeons pas les communes à achever à marche forcée la carte intercommunale", a expliqué à l'AFP Christian Favier (CRC).
-Marylise Lebranchu, ministre la Décentralisation et de la fonction publique a dit regretter dans un communiqué ce rejet du Sénat "qui ne propose aucune alternative" et "risque de faire perdre, de nouveau, un temps précieux aux habitants d'Ile-de-France, déjà largement pénalisés par le manque de logements, la précarité énergétique et les écarts de richesses d'une commune à l'autre".
- Interrogé par Batiactu, Philippe Laurent (UDI), maire de Sceaux, président de Paris Métropole, estime à son tour qu'il "s'agit d'une réflexion mauvaise et insuffisante de la part des sénateurs opposés au texte sur la situation complexe et de la nécessité des avancées de la construction métropolitaine de Paris. Et de nous préciser : "Ce contexte est regrettable car l'urgence était de mettre en avant les territoires". Toutefois, nous devons entretenir le processus aux côtés des élus et des représentants des intercommunalités. Le Gouvernement va ainsi proposer de nouveaux textes et nous comptons désormais sur l'Assemblée nationale dès le 9 juin pour corriger la situation."
Une contestation sénatoriale qui pourrait s'intensifier ces jours-ci lors de l'examen par la Haute Assemblée des autres articles du texte. Si le Sénat devrait valider la création d'une métropole couvrant l'agglomération lyonnaise, tant le projet est déjà avancé sur le terrain, la mise en place de la métropole Aix-Marseille-Provence pourrait raviver quelques tensions entre les élus marseillais et les deux ministres en charge de la Décentralisation : Marylise Lebranchu et Anne-Marie Escoffier.
En revanche, une seule et unique bonne nouvelle pour le projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, les sénateurs ont rétabli, l'article 14 créant un fonds interdépartemental de péréquation en Ile-de-France. La future loi de finances en fixera les modalités.