La mairie de Toulouse compte lancer une "étude technique approfondie" sur la faisabilité d'un grand auditorium "semi-enterré" sous l'ancienne prison Saint-Michel qui respecterait l'architecture en étoile de cet édifice du 19e siècle. Précisions.

Alors que l'Orchestre du Capitole présentait ces jours-ci son programme annuel, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (UMP) a évoqué l'idée de transformer l'ancienne prison Saint-Michel en auditorium semi-enterré "de 1.600 à 2.000 places". L'ex-prison est, en effet, désaffectée depuis 2009. L'Etat n'a protégé qu'une petite partie du site de l'ancienne prison, le castelet d'entrée et la cour d'honneur, qui rappelle l'exécution en ces lieux de nombreux membres de la résistance française.

 

Respect de l'architecture en étoile
Cette transformation lourde respecterait l'architecture en étoile de cet édifice garantit la mairie de Toulouse. La salle semi-enterrée pourrait s'adosser à l'une des branches de l'étoile, selon son équipe. "Il y a des précédents de par le monde, a-t-il assuré. La construction d'un grand auditorium semi-enterré est une perspective de nature à magnifier le lieu".

 

Avant d'ajouter : "Ce qui était une simple idée avancée dans la campagne liait moralement la nouvelle équipe mais nécessitait maintenant une étude technique approfondie pour peaufiner le projet avec les musiciens et aller voir l'Etat, les ministères de la Culture, de la Justice et du Budget avec des arguments sérieux".

 

Un projet achevé... sous un deuxième mandat
Par ailleurs, le maire "compte avoir pour Noël un début de dossier sérieux pour discuter avec l'orchestre puis aller voir l'Etat".
L'élu toulousain a toutefois souligné que la réalisation d'un tel projet ne pourrait être achevé que "lors d'un deuxième mandat" à partir de 2020, car les "collectivités territoriales vont connaître des contraintes financières jamais vues avec des réduction drastiques des dotations de l'Etat".

 

L'avenir de l'ancienne prison a été un des sujets polémiques de la campagne des municipales qui a opposé Jean-Luc Moudenc au maire sortant socialiste Pierre Cohen. Ce dernier souhaitait réaliser un auditorium d'au moins 2.000 places dans un autre quartier.

 

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