Dès ce vendredi 18 octobre, le conseil régional d'Île-de-France débattra du nouveau Schéma directeur régional de la région francilienne (Sdrif) qui fixera les orientations d'aménagement et de développement d'ici à l'horizon 2030. Ce nouveau document dévoilé, ce mardi 15 octobre, refuse l'étalement urbain et anticipe la création de parcs régionaux, le sauvetage des terres agricoles et la fin du tout-véhicule. Explications et réactions.

"Après dix ans de combat politique et de nombreuses discussions et un dossier bloqué sous le Gouvernement de François Fillon, la future adoption du projet du Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), est un aboutissement", a signalé, ce mardi 15 octobre, à la presse le président PS du Conseil régional Jean-Paul Huchon. Ce dernier très "confiant et zen" sur le vote du 18 octobre prochain s'apprête, en effet, à faire valider un projet censé asseoir pour de longues années l'autorité de la région en matière d'urbanisme, de logement, de transports et d'écologie.

 

 

Désormais plus de 200 amendements
Toutefois, la majorité devra faire face notamment aux 200 amendements de l'UMP, qui juge que le projet manque d'ambition, et aux 45 prévus de l'UDI, 10 du Front de gauche et 20 des écologistes. Pour Chantal Jouanno, sénatrice de Paris et conseillère régionale, "il est impensable de déconnecter le logement (qui deviendra du ressort de la métropole) du transport (de la compétence de la région)", a-t-elle estimé dans un communiqué.

 

"Rien nous été épargné sur ce dossier, car le précédent schéma directeur datait de 1994", a rappelé à son tour le président de Région avant de signaler que "sa" région est "la seule de France qui peut, de par la loi, disposer d'un document prescriptif et obligatoire d'aménagement de son territoire. Ce nouveau schéma directeur, que je préfère appeler 'Île-de-France 2030', est un événement majeur, au même titre que le lancement du chantier du Grand Paris."

 

Quatre objectifs
Parmi les principaux objectifs du nouveau Sdrif, on retiendra celui
de s'attaquer à la crise du logement. "Aujourd'hui, on construit entre 35.000 et 38.000 logements par an en Île-de-France ; notre projet propose d'en construire 70.000 dans les zones déjà denses, près des gares et des entreprises, en refusant l'étalement urbain". Le deuxième axe sera de créer entre 28.000 et 30.000 emplois par an, avec une répartition mieux définie et notamment un rééquilibrage à l'est. "Le troisième objectif sera de stabiliser les terres rurales, agricoles, forestières, et si possible regagner 400 ha par an", a-t-il développé.

 

 

Enfin, quatrième objectif : créer les 72 gares pour le Grand Paris, avec un maillage des transports, qui permettra de gagner une demi-heure à quarante minutes sur chacun des trajets des Franciliens. "Enfin, il y a évidemment la transition écologique, avec la création de 80 espaces verts d'intérêt général et de deux parcs naturels régionaux (PNR) supplémentaires à l'image du Bocage gâtinais et le parc de la Brie et des Deux-Morins", conclut Jean-Paul Huchon.

 

Découvrez dès la page 2, l'interview d'Alain Amédro, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France (EELV), chargé de l'aménagement du territoire, de la coopération interrégionale, des contrats ruraux et des parc naturels régionaux.

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