Pointée du doigt par le personnel pour sa vétusté et sa surpopulation, la prison de Gradignan (Gironde) sera détruite et reconstruite, a confirmé la ministre de la Justice Christiane Taubira, dans une lettre adressée à un député PS.
Il devrait bel et bien y avoir un nouvel établissement pénitentiaire à Gradignan, c'est en tout cas ce qu'a confirmé la ministre de la Justice Christiane Taubira dans une lettre adressée au député PS Alain Rousset. Celle-ci précise que 115 millions d'euros d'autorisation d'engagements "seront mobilisés à partir de 2016 pour ces travaux de démolition-reconstruction".
L'actuelle prison sera donc détruite au profit d'une construction plus grande puisque la capacité du bâtiment passera de 400 à 600 places. Christiane Taubira précise que sa prise de décision a été conduite par "l'état de vétusté avancé rendant les conditions de travail et de détention particulièrement difficiles" actuellement.
Toutefois, le syndicat UFAP-Unsa, majoritaire localement, accueille ce projet avec prudence rappelant qu'une opération de démolition-reconstruction avait déjà été évoquée et validée sous le quinquennat Sarkozy et finalement repoussée pour des raisons budgétaires.
Inauguré en 1967, le centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan est constitué d'une maison d'arrêt, d'un centre de semi-liberté, d'un quartier mineurs, d'un centre pour peines aménagées.