IMMOBILIER. En amont du vote sur le projet de loi de finances, en décembre, le ministre du Logement remettra le mois prochain aux parlementaires un rapport sur l'efficacité du prêt à taux zéro, qui doit être supprimé des zones B2 et C à partir du 1er janvier 2020.

S'il est un sujet qui inquiète les professionnels de la construction, dans le cadre des arbitrages budgétaires relatifs au projet de loi de finances pour 2020, c'est bien le prêt à taux zéro (PTZ). Sa suppression dans le neuf au 1er janvier 2020 est en effet prévue dans les zones B2 et C, dites détendues et qui représentent 93% des communes françaises. "Soit sur les seuls territoires où la primo-accession des ménages modestes s'avère possible", a déploré la Fédération française du bâtiment lors de sa conférence de presse du 10 septembre. "La suppression du PTZ, après celle de l'APL Accession, mettrait les candidats à la primo-accession devant l'alternative suivante : l'abandon pur et simple de leur projet, l'acquisition d'un bien dans l'ancien dont les performances énergétiques seraient loin des exigences requises ou l'éloignement des centres urbains pour se loger", ont prévenu de leur côté le réseau Procivis et la Fédération des Coop'HLM, dans un communiqué diffusé le 13 septembre.

 

 

"C'est un débat que nous allons avoir au Parlement", a indiqué Julien Denormandie sur BFM TV, ce lundi 16 septembre. "Moi, j'y suis attaché", a souligné le ministre du Logement, tout en précisant "qu'on peut peut-être rendre ce dispositif plus efficace." Julien Denormandie a ainsi annoncé qu'il remettrait en octobre "un rapport précisant l'efficacité" du PTZ aux parlementaires, dans la perspective du vote sur le projet de loi de finances en décembre.

 

Hausse de 100 millions de la dotation pour l'hébergement d'urgence

 

 

Autre annonce faite par le ministre du Logement : le lancement, ce lundi 16 septembre, d'une plate-forme d'accompagnement pour les locataires victimes de marchands de sommeil, en lien avec l'Agence nationale pour l'information sur le logement. En appelant le 0 806 706 806, ceux-ci seront mis en relation avec des professionnels qui les renseigneront sur leurs droits, comme celui de dénoncer le marchand de sommeil, et sur les recours possibles, notamment auprès des services de la mairie et de l'agence régionale de santé. Rappelant les mesures annoncées en janvier, Julien Denormandie a souligné que les marchands de sommeil étaient désormais considérés "comme des trafiquants de drogue", sur le plan des sanctions. Récusant toute accusation de baisse de la dotation de l'Etat pour l'hébergement d'urgence, le ministre a indiqué que celle-ci augmenterait au contraire, de 100 millions d'euros, dans le cadre du prochain budget global de 2 milliards d'euros qu'il présentera.

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