LOGEMENT. Alors que cette fin d'année pourrait sonner le glas du PTZ neuf dans les zones B2 et C, la Fédération des Coop'HLM et Procivis appellent à ne pas sacrifier ce dernier outil d'accession sociale à la propriété.
Plus que deux semaines avant que le gouvernement ne rende sa première copie du projet de loi de finances pour l'année 2020. Dans ces derniers jours d'arbitrage, les professionnels du secteur de la construction comme du logement tentent de faire pencher la balance en faveur d'un maintien du prêt à taux zéro neuf dans les zones B2 et C dites "détendues".
"Les arbitrages budgétaires rendus cet été laissent penser que le gouvernement serait prêt à rayer d'un trait de plumes ce qui reste des instruments de soutien à l'accession sociale à la propriété", s'inquiètent la Fédération des Coop'HLM et le réseau Procivis, dans un communiqué publié le 13 septembre 2019.
Une disparition programmée
Le PTZ neuf doit en effet disparaître le 1er janvier prochain, dans les zones B2 et C. Un arrêt prévisible et dénoncé depuis plusieurs mois par LCA-FFB alors même que le ministre du Logement Julien Denormandie se disait disposé à réouvrir le débat du maintien du dispositif d'accession sociale à la propriété.
Cette disparition concernerait 93 communes françaises, selon la Fédération des Coop'HLM et Procivis. "Le gouvernement prendrait la responsabilité de bloquer le parcours résidentiel de français aux revenus modestes", déplore le président de Procivis, Yannick Borde, pour qui un tel dispositif "est non seulement un moyen de monter dans l'ascenseur social, mais également, pour des milliers de mal-logés, une chance supplémentaire d'accéder au logement social".
La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui préside la Fédération des Coop'HLM, y voit "des mesures (qui) vont à l'encontre du choc de l'offre voulu par le gouvernement". L'année 2018 avait déjà vu la disparition de l'APL Accession dans le neuf, transitoirement maintenue pour l'achat de biens anciens dans certaines zones détendues.