AMENAGEMENTS. Suite à des arbitrages rendus publics ce mardi 5 juin en vue d'une réduction de la facture des Jeux Olympiques de 2024 en Ile-de-France, des élus de Seine-Saint-Denis se sont exprimés le même jour pour assurer qu'ils avaient reçu des "garanties" de la part de l'Etat sur les aménagements prévus.
Ce mardi 5 juin, des arbitrages pour baisser la facture finale des Jeux Olympiques de 2024, prévus pour l'essentiel à Paris et en Seine-Saint-Denis, étaient rapportés dans la presse, sur la base d'un rapport daté de mars dernier de l'Inspection générale des finances (IGF). De fait, afin d'éviter la gabegie financière redoutée par tant d'acteurs du dossier, un certain nombre d'équipements sportifs voyaient leur portée réduite, quand leur construction n'était tout simplement pas annulée. Pourtant, mardi soir, des élus du 93 ont de leur côté affirmé avoir reçu des "garanties" de l'Etat concernant les aménagements initialement programmés. Il faut dire que ces mêmes édiles, après la publication du rapport de l'IGF, avaient assuré qu'ils récuseraient tout "projet au rabais".
Des arbitrages à entériner avant les 18-19 juin
D'après des informations de l'AFP, le centre aquatique de Saint-Denis, pourtant épinglé par le rapport de l'IGF pour son surcoût de 160-170 millions d'euros et son coût d'exploitation post-JO abyssal (de 500.000 à 1,5 million d'euros), devrait quand même voir le jour. Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis, a déclaré : "L'hypothèse la plus élevée, c'est celle de deux bassins qui resteraient après les Jeux. Mais je reste prudent". De son côté, l'établissement public territorial Plaine Commune (qui réunit 9 communes du 93) a déclaré avoir obtenu de l'Etat "la garantie ferme que deux bassins pérennes (un de 50 m avec 10 lignes d'eau et un de 25 m avec 8 lignes d'eau) soient laissés en héritage à la population". Toujours selon l'Agence France Presse, Plaine Commune a également précisé que les aménagements ayant trait à "l'amélioration de la qualité de vie (murs antibruit ou enfouissement des lignes à hautes tensions entre autres)" seraient eux aussi "confirmés". En outre, le village olympique conserverait sa configuration d'origine, débouchant in fine sur la création d'un écoquartier de 1.500 logements. "[On] obtiendrait de le conserver dans sa dimension principale avec des aménagements urbains", a affirmé Stéphane Troussel. Dans tous les cas, les premiers arbitrages entre l'Etat, les acteurs locaux et le Cojo (Comité d'organisation des jeux olympiques, une structure dépendant directement du Comité international olympique) devront être confirmés d'ici les 18-19 juin, dates auxquelles le même CIO se rendra officiellement en visite en France.
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