CONJONCTURE. Les Notaires de France ont publié les résultats de leur étude mensuelle sur l'immobilier ancien. A la fin du mois de juillet 2018, le volume de ventes reste à un niveau élevé, avec 950.000 transactions réalisées sur un an. Cependant, les prix au m² continuent d'augmenter.
Dans leur note de conjoncture immobilière d'octobre 2018, les Notaires de France indiquent que le nombre de transactions dans l'immobilier ancien reste d'un niveau très élevé, avec 950.000 ventes réalisées lors des douze derniers mois (à juillet 2018). Ce volume a atteint un pic fin 2017, oscillant entre 950.000 et 960.000 ventes, puis s'est stabilisé à ce niveau les trimestres suivants. Notaires de France met en avant deux raisons qui expliquent la bonne santé du marché : tout d'abord, le flux de nouveaux crédits logements des ménages qui se maintient et une grande majorité de banques (85 %) qui déclarent une stabilisation de la demande de crédits à l'habitat. De plus, tous les indicateurs étaient passés au vert entre février 2015 et octobre 2017, avec la progression ininterrompue du marché. Seul point négatif, les notaires constatent un léger essoufflement des volumes, qui se rapproche plus d'une normalisation du marché que d'un retournement de tendances, précise l'organisation.
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Les prix de l'immobilier ancien continuent d'augmenter, mais de manière moins soutenue qu'au trimestre précédent (+0,5 % après +1,1 %). Sur un an, la hausse se poursuit également (+2,8 %). Cette dernière est principalement tirée par les appartements (+3,3 % contre +2,5 % pour les maisons). Une nouvelle fois, la ville où le m² est le plus cher est Paris (9.300 €), loin devant Bordeaux (4.260 €) et Lyon (3.840 €), qui complètent le podium. A Bordeaux, le coût de l'ancien a par ailleurs explosé, sur un an le m² a augmenté de +19,8 % à fin juin 2018. Pour novembre 2018, les Notaires de France projettent une nouvelle hausse des coûts pour les appartements et les maisons, respectivement de +3,9 % et +3,3 %. Ils prévoient également une augmentation annuelle des prix de +6 %.
La note de conjoncture met en avant un autre élément de la hausse des prix : l'étiquette énergie. En effet, en 2017, les maisons de classe A-B se sont vendues en moyennes de 6 % à 14 % plus cher que celles de classe D. Une mauvaise étiquette aurait bien tendance à tirer les prix vers le bas. Enfin, les Notaires de France restent mesurés face aux bons résultats enregistrés, ils précisent que "la baisse des volumes viendra de la hausse des prix. Des taux bas (1,53 % en juillet 2018 à la Banque de France), même avec l'allongement de la durée des prêts, ne pourront pas indéfiniment contrecarrer cette hausse et l'attentisme renaîtra si la situation économique globale en France venait à montrer des signes d'essoufflement".