LOGEMENT. Le nouveau ministre chargé du Logement, Patrice Vergriete, a dévoilé quelques axes de son action, le 24 août sur France Inter. Défiscalisation, évolution de MaPrimeRénov' et logement intermédiaire font partie des sujets de cette rentrée.
Pour l'une de ses premières sorties médiatiques depuis qu'il a été nommé, en juillet, ministre délégué chargé du Logement, le maire de Dunkerque a mis les pieds dans le plat : il se "réjouit" de la disparition du dispositif Pinel d'aide à l'investissement locatif des particuliers, et veut plutôt faciliter l'implication des investisseurs institutionnels, plus aptes selon lui à construire "là où sont les besoins".
"L'investisseur particulier, quand il investit dans le logement, il recherche d'abord l'avantage fiscal, et il ne regarde pas forcément la qualité du logement ni là où il se situe", a justifié Patrice Vergriete. Le ministre connaît le sujet pour avoir, dit-il, fait sa thèse sur "les effets pervers des dispositifs fiscaux type Scellier", l'ancêtre du Pinel.
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L'investisseur institutionnel, lui, "regarde la valeur patrimoniale du logement à la sortie", au regard notamment de sa localisation, a poursuivi le ministre, qui estime qu'"il n'y a pas forcément besoin de développer la construction partout sur le territoire, il faut l'assumer".
Pour relancer la construction neuve, en crise depuis plusieurs mois, Patrice Vergriete a affirmé "travailler sur un dispositif qui permettra de mobiliser les investisseurs institutionnels sur l'investissement locatif". Le décret, attendu mi-septembre, "permettra à plus de communes", touristiques ou "en réindustrialisation" notamment, "de pouvoir développer davantage de logements intermédiaires".
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Le ministre délégué chargé du Logement s'est dit favorable à ce que les aides à la rénovation des logements prennent aussi en compte leur protection face aux canicules. MaPrimeRénov', dispositif-phare du gouvernement d'aide à la rénovation énergétique, ne finance généralement que des travaux visant à protéger davantage les logements contre le froid.
Dans certaines collectivités d'outremer, en revanche, l'installation de sur-toitures ou de bardages ventilés, ou de chauffe-eau solaires, peut être prise en charge. "Si on élargissait ces dispositifs ? Si on s'appuyait sur l'expérience de l'outremer pour la généraliser à la métropole ? Moi je suis plutôt favorable à ça", a dit le ministre.