L'immeuble a été construit dans un style néoclassique (caractérisé par des moulures, corniches, colonnes et garde-corps en fonte) dans les années 1830 sur l'emplacement d'un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle. "Il se trouve sur une parcelle de 720 m², inscrite dans le périmètre de protection de Monuments historiques. La parcelle n'est toutefois pas signalée dans l'atlas cartographique du plan local d'urbanisme comme présentant un intérêt patrimonial, culturel ou paysager", précise Fresh architectures dans un communiqué.
L'édifice a été plusieurs fois modifié depuis sa construction. À la fin du XIXe siècle, des aménagements ont été réalisés pour accueillir des ateliers d'artistes. Un atelier vitré avait alors été imaginé au rez-de-chaussée. En 1910, l'entrée principale est agrandie et l'atelier divisé. Seize ans plus tard, un sixième étage a été créé par l'architecte Trubert pour l'atelier du célèbre photographe André Taponier. Trois grandes ouvertures et un fronton Art déco sont alors conçus, ainsi qu'un escalier central et un ascenseur.
L'ensemble a été surélevé d'un étage dans les années 1930, et un corps supplémentaire a été construit dans la cour. Les espaces ont finalement été transformés en bureaux dans les années 1970. De grands plateaux et des cloisonnements pour les étages intermédiaires ont été réalisés. "Ces évolutions multiples ont façonné un ensemble architectural hétérogène, où les usages résidentiels, artistiques et commerciaux coexistent, mais où la cohérence originelle s'est perdue", souligne l'agence d'architecture.
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