Maintenant que le nouveau gouvernement est en place, le Président de la Fnaim, Jean-François Buet estime qu'il "faut un Grenelle du logement". Dans une tribune, il revient sur les raisons qui le poussent à le demander.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron et la mise en place d'un nouveau ministre chargé du Logement, la situation semble stagner, ce dont s'inquiète Jean-François Buet dans une tribune publiée ce 12 juin 2017. Le Président de la Fnaim regrette que les affaires autour de Richard Ferrand empêchent de parler du programme du candidat Macron sur le Logement et de son engagement "pour qu'une loi d'ampleur soit votée avant la fin 2017". Il rappelle que les acteurs du logement attendent du nouvel exécutif qu'il "travaille à marches forcées" et "le fasse selon la bonne méthode".
à lire aussi
Le Président de la Fnaim regrette que les gouvernements précédents aient "négligé la concertation et la réflexion". Ce qui a conduit, estime-t-il, à "trop de textes, mal ajustés, souvent inapplicables, qu'il faut reprendre et corriger". C'est pourquoi Jean-François Buet réclame un Grenelle du logement. Il souhaite mettre en avant la concertation pour "le respect des parties prenantes" et voir le débat s'élargir.
Ce Grenelle serait aussi utile pour définir une vision à long terme afin de "renoncer aux à-coups et mesurer la valeur du temps pour mettre en œuvre des actions efficaces". Ce serait également l'occasion de se pencher sur des questions de fond. Même le logement va mieux, "pourquoi les prix augmentent-ils de nouveau en zone tendue ? Continuera-t-on longtemps à inventer des aides qui compensent la distance entre la charge du logement et les revenus des ménages ? Pourquoi la part du terrain dans le coût de production du logement ne cesse-t-elle de croître ? S'accommodera-t-on définitivement que des familles soient sans abri dans un pays comme la France ?", s'interroge le Président de la Fnaim.
à lire aussi
Enfin, ce dernier aimerait que ce Grenelle permette une vision "panoramique et exigeante, en n'écartant aucun aspect, aucune dimension, pour écrire une belle histoire pour le logement des cinq prochaines années et au-delà".