INQUIETUDE. Pour les professionnels de la fenêtre, des portes et des stores, des milliers d'emplois sont menacés par l'exclusion de ces équipements de l'assiette du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), envisagée par le Gouvernement.

Pour les professionnels de la fenêtre et de la fermeture (1), le reciblage du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) prévu dans le projet de loi de finances pour 2018 est très dommageable pour l'emploi. Pour rappel, le Gouvernement souhaite, pour les fenêtres, stores et portes, réduire le taux du CITE de 30% à 15% dès le 27 septembre 2017, et les exclure du dispositif fin mars 2018.

 

 

"Les installateurs sont aujourd'hui face à leurs clients mécontents, qui ne comprennent pas comment le projet de loi de finances pour 2018 peut réduire de moitié le CITE dès le 27 septembre 2017 alors même qu'elle ne sera votée définitivement qu'en décembre prochain", peut-on lire dans un communiqué de presse du 3 octobre 2017, signé par l'ensemble des organisations du secteur. La filière regrette également la tenue de propos "discriminants" du ministère concernant le mauvais rapport coût/bénéfice du remplacement de fenêtres, en termes d'efficacité énergétique.


Quid des 32.000 entreprises de menuiseries labellisées RGE ?

 

"Ce signal plus que négatif aura pour effet immédiat un brutal ralentissement du marché du remplacement des fenêtres, portes et volets avec pour conséquences : le maintien en place d'un grand nombre d'anciennes fenêtres simple vitrage fortes consommatrices d'énergie, des pertes de chiffre d'affaires suivies de la destruction de 6.000 à 9.000 emplois en 2018." La filière évoque par ailleurs un risque de voir s'accroître les travaux non-déclarés de remplacement de fenêtres.

 

 

Enfin, le communiqué de presse insiste sur les "32.000 entreprises de menuiserie formées pour devenir RGE" (un signe qualité indispensable pour faire profiter ses clients du CITE). "Ce sont maintenant 32.000 entreprises mécontentes." En conséquence, "les représentants de la filière souhaitent plus que jamais établir un dialogue constructif et réitèrent leur demande d'être reçus de toute urgence par Nicolas Hulot. Des solutions concrètes existent pour conserver les effets incitatifs, assurer l'efficacité énergétique, et limiter les impacts budgétaires tout en préservant l'innovation, les investissements, et l'emploi".

 

(1) Fédération française des professionnels du verre (FFPV), SNFA, SNFPSA-FFB, Union des fabricants de menuiserie extérieure (UFME), Union des métalliers (UM-FFB), Union des métiers du bois (UMB-FFB).

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