Pour faire face aux projets d'envergures qui touchent le Mont-Saint-Michel, l'Etat a décidé de reprendre la gestion du site en créant un établissement public à caractère industriel et commercial. Précisions.
Les défis qui attendent l'un des sites les plus visité de France sont de tailles, qu'ils soient patrimoniaux, culturels, touristiques ou économiques. Pour faire face à une "évolution des pratiques touristiques et au risque d'érosion" du site, l'Etat compte soutenir cette ambition. Dans un communiqué, daté du 20 avril, le Premier ministre précise que cela doit être porté par "un projet de développement durable et global".
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S'appuyant sur les propositions faites dans le rapport, réalisé par Philippe Belaval, président du Centre des Monuments nationaux et Nicole Klein, préfète de région, Bernard Cazeneuve a annoncé deux décisions. A commencer par l'engagement de l'Etat à créer un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) national du Mont-Saint-Michel. Sa mission sera de coordonner la gestion et le développement du site, depuis le stationnement et les transports jusqu'à l'Abbaye.
Création d'un EPIC annoncée
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Dans le communiqué, le Premier ministre explique que "sur le plan économique, la dispersion des acteurs rend difficile la bonne allocation des ressources financières apportées par les deux millions de visiteurs du Mont-Saint-Michel" et que cela "a conduit à reporter sur les seules collectivités l'essentiel des charges relatives à l'accueil des visiteurs et à l'exploitation du barrage qui a redonné son insularité au Mont-Saint-Michel".
Le Premier ministre précise également que pendant la phase de création de l'EPIC, l'Etat reprendra la responsabilité de l'exploitation du barrage sur le Couesnon pour poursuivre les travaux hydrauliques et le suivi environnemental de la Baie, confirmant ainsi l'enjeu national que recouvrent ces travaux. Cette décision conduira l'Etat à apporter l'ensemble des financements nécessaires pour l'exploitation du site, pour 2017 et 2018, dans l'attente d'une décision définitive sur l'insertion de ce barrage dans le périmètre d'un futur établissement assurant la gestion et le développement du Mont Saint-Michel. La mission de préfiguration de ce nouvel établissement a été confiée à Adolphe Colrat, Inspecteur général des Finances, également ancien préfet de la Manche.