Alors que le scrutin dans les TPE s'est terminé ce vendredi à minuit en métropole, il semble qu'il ait été boudé par de nombreux salariés concernés et ce malgré l'enjeu. Si les résultats ne seront dévoilés que le 3 février prochain, le ministère du Travail reconnaît toutefois un faible taux de participation.
Alors que les 4,5 millions de salariés des très petites entreprises (TPE) de moins de onze salariés ou employés ont eu jusqu'au vendredi 13 janvier à minuit pour élire leurs représentants syndicaux, les syndicats signalent d'ores et déjà du faible taux de participation. D'après eux, il devrait être encore plus faible qu'en décembre 2012, lorsque seulement 10,38 % des salariés de très petites entreprises (moins de 11 salariés) et particuliers-employeurs y avaient participé. Le syndicat Solidaires annonçait même, le 12 janvier, une estimation de la participation de 5,83%.
"Un taux de participation particulièrement faible"
De son côté, le ministère du Travail, interrogé ce vendredi par Batiactu, précise qu'"il est difficile de s'exprimer à ce jour, même si le taux de participation est particulièrement faible. Les résultats définitifs seront annoncés le 3 février prochain." A noter toutefois que les bulletins ne seront enregistrés qu'à partir de ce lundi 16 janvier 2017 et que les électeurs en Outre-Mer ont jusqu'au 20 janvier pour voter.
Reports de dernière minute
Pour expliquer la faible participation, les syndicats pointent également son report de dernière minute, décidé par le ministère du Travail, le temps que soit réglé un contentieux juridique entre la CGT et le syndicat corse STC. Initialement prévues du 28 novembre au 12 décembre 2016, les élections ont a été repoussées au 30 décembre dernier, en pleine trêve des confiseurs.
Afin de compenser les répercussions de ce report et financer l'allongement de la campagne de communication, rappelons que le ministère du Travail a débloqué une rallonge de deux millions d'euros, soitune enveloppe totale de 20 millions.
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Initiative insuffisante, selon les syndicats. Solidaires et la CGT ont ainsi demandé à la ministre du Travail Myriam El Khomri, de repousser le délai de prise en compte des votes par courrier au 30 janvier, au lieu du 16 janvier, voire au 3 février, date de publication des résultats. A ce jour, ils n'ont pas obtenu gain de cause car les autres syndicats, dont la CFDT, la CFE-CFC, la CFTC ou FO, ne le souhaitaient pas.
Pour rappel : en 2012, la CGT est arrivée largement en tête, avec 29,54%, suivie de la CFDT (19,26%), FO (15,25%), l'Unsa (7,35%), la CFTC (6,53%), Solidaires (4,75%), CAT (2,39%) et CNT (2,13%). La CFE-CGC, qui n'avait participé qu'au collège cadre, y avait recueilli 26,91%.