JUSTICE. Quelques jours après les réquisitions du parquet, les avocats des prévenus de l'effondrement des immeubles rue d'Aubagne, à Marseille, ont pu donner leurs plaidoiries.

Le procès des effondrements rue d'Aubagne, à Marseille, continue. Après les réquisitions du parquet, formulées le 12 décembre 2024, c'est au tour des avocats des principaux prévenus de prendre la parole. D'après l'AFP, ces derniers ont plaidé la relaxe le 17 décembre, rejetant la faute entre les différents accusés ainsi que les absents du procès.

 

Un "procès d'intention" envers les copropriétaires

 

Le cabinet Liautard, syndic du 65 rue d'Aubagne, est visé par une amende de 100.000 euros ainsi qu'une interdiction d'activité, le procureur lui reprochant son inaction face à l'état de l'immeuble. Selon son avocat, le cabinet n'est cependant pas responsable : il "a fait son travail même si ses propositions ont été rejetées par les copropriétaires".

 

La quasi-totalité de ces derniers risquent d'ailleurs des peines allant de deux ans de prison, dont un avec sursis, à cinq ans, dont deux avec sursis. La plus forte a été requise à l'encontre de Xavier Cachard, qui est également avocat du Syndic. D'après nos confrères de l'AFP, son avocat dénonce un "procès d'intention", basé sur un prétendu "appât du gain". Selon lui, rien ne permet de le condamner.

 

La mairie responsable, selon les avocats de l'expert

 

 

L'architecte Richard Carta de son côté risque trois ans de prison, dont un avec sursis. Cet expert, venu examiner l'immeuble moins de trois semaines avant le drame, est en effet poursuivi pour avoir "failli à la rigueur professionnelle de la réalisation de sa mission" selon le procureur. En réaction, l'avocat de Richard Carta, Maître Cyril Gosset, "s'est étonné que son client soit poursuivi et pas l'autre expert, Reynald Filipputti, qui avait bénéficié d'un non-lieu alors qu'il connaissait l'immeuble depuis quatre ans"", relate l'AFP.

 

De plus, selon son deuxième avocat, même s'il n'a pas proposé d'évacuer les locataires, cette décision revenait à la mairie. Julien Ruas, ancien adjoint au maire chargé de la prévention et de la gestion des risques urbains, n'est pas en reste, puisqu'il risque trois ans de prison ferme. Sa défense doit plaider mercredi 18 décembre.

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