JUSTICE. Le parquet a formulé ses réquisitions dans l'affaire des effondrements de la rue d'Aubagne, à Marseille.

En novembre 2018, deux immeubles vétustes s'effondrent, rue d'Aubagne, à Marseille. Le bilan humain est lourd : huit personnes sont tuées dans le drame. Ce 12 décembre 2024, le parquet a formulé ses réquisitions, alors que l'affaire est jugée au tribunal des affaires judiciaires de la ville. L'ancien adjoint au maire de Marseille, Julien Ruas, risque trois ans de prison ferme et une interdiction définitive de toute activité en lien avec la sécurité des personnes, nous apprend l'Agence France presse (AFP). Il était notamment, à l'époque des faits, en charge de la police des immeubles en péril.

 

Un architecte également visé

 

Le procureur demande également la condamnation de presque tous les copropriétaires, dans la mesure où "ils avaient tous connaissance des problèmes structurels de leur immeuble" et "avaient pour objectif de jouer la montre, dépenser le plus tard possible et le moins possible". Ils sont ainsi visés par "des peines allant de deux ans de prison, dont un avec sursis, jusqu'à cinq ans, dont deux avec sursis, pour homicides involontaires et/ou soumission de personnes vulnérables à des conditions de logement indignes".

 

L'architecte Richard Carta, venu expertiser l'un des deux bâtiments qui se sont effondrés, quelques semaines avant le drame, risque lui trois ans de prison, dont un avec sursis, avec interdiction définitive de réaliser des expertises. Il lui est reproché d'avoir "failli à la rigueur professionnelle de la réalisation de sa mission" et donné le feu vert pour la réintégration des locataires. Le jugement est attendu pour 2025.

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