CONJONCTURE. La possibilité pour le secteur des travaux publics de continuer à travailler lors du confinement de l'automne 2020 a permis de relativement préserver son activité. Les indicateurs restent cependant encore bien en dessous de leur niveau de 2019.
En étant optimiste, on pourrait voir une éclaircie dans le ciel des travaux publics en observant les chiffres issus du dernier bulletin de conjoncture de la FNTP, portant sur le mois de novembre 2020. Malgré le deuxième confinement, les entreprises ont cette fois pu continuer à travailler sans qu'il n'existe aucune ambiguïté sur ce point.
Aussi, l'activité s'est poursuivie, et le montant des facturations a même un peu progressé par rapport au mois précédent (+3,2% en données désaisonnalisées, précise la FNTP). Malgré tout, à fin novembre, le niveau des travaux réalisés restait encore très inférieur à celui de novembre 2019 (-10,4%). En cumul depuis le début de l'année, il est en recul de 13,7%.
Rebond des marchés en novembre, mais encore insuffisant
Sur le front des marchés conclus, même constat ou presque. Ils affichent un fort rebond par rapport à octobre, avec une hausse de 23,4%. Ce qui est notamment lié à des prises de commandes autour du Grand Paris, selon la FNTP.
A l'inverse, les prises de commandes sont en retrait sur un an, avec une différence de 9,5% par rapport à novembre 2019. Et sur l'année, la tendance ne se redresse pas, la chute atteignant 14% en cumul depuis janvier.
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Les tendances sur le front de l'emploi se confirment
Du côté de l'emploi, les tendances se confirment. Si le volume d'heures travaillées recule de près de 10% pour les ouvriers permanents, leurs effectifs s'affichent toujours légèrement en hausse entre janvier et novembre 2020 (+1,8%). « L'ajustement à la baisse d'activité se faisant essentiellement avec l'intérim », note la FNTP. En effet, les heures intérimaires sont encore en très nette baisse sur novembre (-25% sur un an), comme sur l'ensemble de l'année 2020 (-33,3%).
Malgré un mois de novembre relativement encourageant, les travaux publics attendent donc toujours la relance de l'économie. Ce qui, pour le secteur, passerait par un rebond de la commande publique et des investissements. Le sujet reste l'une des principales préoccupations de la profession, qui note une baisse d'environ 30% des appels d'offres par rapport à 2019, et même de 45% dans les communes.