SANTÉ. Alors que la deuxième étape du déconfinement doit avoir lieu ce 19 mai 2021, les autorités ont élaboré une nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise. Le document met notamment l'accent sur l'aération des locaux professionnels.
Et encore une. Alors que la deuxième étape du déconfinement doit avoir lieu ce 19 mai 2021, les autorités ont élaboré une nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise. La ministre du Travail Élisabeth Borne s'est entretenue (en visioconférence) avec les partenaires sociaux pour échanger sur les modalités de ce protocole actualisé, qui a été transmis aux syndicats et au patronat. L'objectif est bien évidemment d'arriver à marier activité économique et protection sanitaire des salariés, dans un contexte où le risque épidémique demeure "élevé" et où le retour à la normale, qui sera de toute façon progressif, n'est pas pour demain.
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Rien de neuf sur le télétravail mais des nouveautés sur la qualité de l'air intérieur
Dans le document que Les Échos ont pu se procurer, il est d'abord question du télétravail. Celui-ci reste très fortement recommandé - pour rappel, la puissance publique ne peut pas l'imposer juridiquement aux entreprises - jusqu'à la mi-juin. Tous les postes travaillables à distance depuis son domicile doivent donc le rester, si possible 5 jours sur 5, avec toujours la possibilité de se rendre sur son lieu de travail un jour par semaine à la demande du salarié. Les préconisations relatives au port du masque et à la restauration collective ne changent pas non plus.
Mais comme le souligne le quotidien économique, c'est au niveau du risque de transmission du Covid que les connaissances médicales ont évolué, influençant de fait les recommandations des autorités. Ainsi, le mot d'ordre du nouveau protocole sanitaire est l'aération des locaux professionnels : "La maîtrise de l'aération/ventilation est une mesure essentielle de prévention des situations à risque d'aérosolisation du Sars-CoV-2", indique le document cité par Les Échos. Les entreprises devront donc assurer une ventilation en bonne et due forme de leurs locaux afin d'éviter que le coronavirus, particulièrement transmissible par l'air, ne circule voire ne stagne dans l'atmosphère du lieu de travail. Si les locaux ne peuvent bénéficier d'un système d'aération performant, il faudra alors, dixit la version mise à jour du protocole, ouvrir portes et fenêtres autant que faire se peut. Le recours à des détecteurs de CO2 (dioxyde de carbone) pour mesurer la teneur en gaz carbonique est par ailleurs conseillé.
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Rendre la vaccination plus accessible
Pour le reste, les employeurs pourront désormais proposer à leurs salariés d'utiliser des auto-tests "dans le respect des règles de volontariat et de secret médical et avec une information du salarié par un professionnel de santé", précise le document. Comme c'est déjà le cas actuellement, le collaborateur testé positif au Covid devra continuer à s'isoler immédiatement à son domicile. Sur le plan de la vaccination, le nouveau protocole "incite" les entreprises à la rendre plus accessible auprès de ses personnels, sachant que ces dernières devront dorénavant autoriser leurs collaborateurs à s'absenter sur leurs heures de travail pour se rendre à leur service de santé au travail. Attention toutefois, si le salarié doit prévenir son employeur d'une absence pour raison médicale, il n'a pas à en donner le motif ; autrement dit, il n'a pas à indiquer qu'il s'agit d'une vaccination. Les services de médecine au travail constituent de plus le seul motif valable pouvant justifier l'absence d'un salarié.