CONJONCTURE. En juillet 2024, le nombre total de créations d'entreprises a reculé pour le deuxième mois consécutif, d'après les chiffres de l'Insee. Les ouvertures de sociétés classiques comme les immatriculations de micro-entrepreneurs battent en retraite.

L'entrepreneuriat français est en difficulté. Au mois de juillet, le nombre total de créations d'entreprises a reculé pour le deuxième mois consécutif, perdant 1,6% après 0,7% en juin. D'après les chiffres de l'Insee, 93.800 sociétés ont ainsi vu le jour le mois dernier, dont 33.004 entreprises classiques (-3,1% par rapport à juin) et 60.796 micro-entreprises (-0,7%).

 

 

Le secteur du bâtiment et des travaux publics suit le même chemin. Selon le comptage de l'institut, 8.070 entreprises ont été fondées en juillet 2024, en léger décrochage par rapport au mois de juin (8.152, -1%) mais en nette augmentation en comparaison au mois de juillet (7.679, +15,9%).

 

Dans l'immobilier, l'heure est à une reprise encore timide. Quelque 3.066 entreprises ont vu le jour en juillet, contre 2.982 (+2,8%) en juin et 3.040 (-5,2%) en mai.

 

La micro-entreprise a toujours la cote

 

La grille d'analyse n'est toutefois pas la même en fonction de la période observée. À l'échelle trimestrielle et tous secteurs confondus, le cumul de créations d'entreprises entre mai et juillet 2024 bondit de 11,2% en comparaison à la même période de 2023.

 

Une situation qui s'explique par la croissance importante des ouvertures de sociétés individuelles sous le régime de la micro-entreprise (+13,7%) et de sociétés (+11%). Les créations d'entreprises individuelles classiques baissent quant à elles de 1,4%.

 

Sur un an, le BTP s'en sort mieux que l'immobilier

 

 

Sur un an, donc d'août 2023 à juillet 2024, l'Insee a enregistré une hausse de 7,5% du nombre total d'entreprises créées, dont +10,1% pour les micro-entreprises, +3,5% pour les sociétés et +2,5% pour les entreprises individuelles classiques. Certaines formes juridiques ont donc plus de succès que d'autres.

 

En glissement annuel, la construction a vu ses ouvertures de sociétés croître de 4,6%, quand l'immobilier a vu les siennes dégringoler de 12%. Il semble donc que la crise du logement neuf se fasse plus sentir dans les chiffres de l'immobilier que dans ceux du BTP.

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