INTERVIEW. Rencontrée lors du 76ème congrès HLM à Montpellier, l'architecte-urbaniste, Stéphanie Jannin, élue vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole l'an dernier, a pour principe de gérer aussi bien les programmes quotidiens, à petite échelle, que les grands équipements. Elle en profite pour parler à Batiactu du projet Eurêka à Castelnau-le-Lez imaginé par l'Atelier Ricciotti et Nebout.
Batiactu : Que retenez-vous du congrès HLM organisé par l'USH à Montpellier ?
Stéphanie Jannin : Je retiens beaucoup d'échanges entre les acteurs de la ville et du monde HLM puis surtout, en clôture du congrès, une feuille de route claire, une politique volontariste fixée ce jeudi 24 septembre par François Hollande. Nous nous en réjouissons avec Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole, une agglomération, voyant sa démographie augmenter de 4.000 habitants par an (Ndlr : 440.000 habitants).
Stéphanie Jannin : Je retiens beaucoup d'échanges entre les acteurs de la ville et du monde HLM puis surtout, en clôture du congrès, une feuille de route claire, une politique volontariste fixée ce jeudi 24 septembre par François Hollande. Nous nous en réjouissons avec Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole, une agglomération, voyant sa démographie augmenter de 4.000 habitants par an (Ndlr : 440.000 habitants).
Batiactu : Quelle est votre vision de l'urbanisme à Montpellier ?
Stéphanie Jannin : Notre vision est claire : un traitement à la même enseigne pour tous les quartiers de l'agglomération. Après plusieurs décennies de croissance intensive, Montpellier doit trouver un chemin alternatif à celui qui a été opéré jusqu'à maintenant. Aujourd'hui, le projet urbain que nous proposons pour Montpellier a pour objectif de rééquilibrer l'image du territoire montpelliérain à toutes les échelles. Nous avons fait le constat, l'an dernier, d'une ville à deux vitesses ; d'un côté, les quartiers neufs et de l'autre, une ville existante qui a trop été laissée à l'abandon mais également le constat que la parole citoyenne n'a peu ou pas été prise en compte de manière réelle. La ville ne pourra s'épanouir sans son environnement : la mer, le Pic Saint-Loup, les étangs, la garrigue et les villages périphériques.
Nous souhaitons valoriser au final la ville et repenser le développement physique de Montpellier. Il est important de rompre avec la politique de grands équipements et de lui préférer une politique de réhabilitation de la ville existante. C'est pourquoi nous faisons attention de prendre en compte la politique de l'espace public de manière juste et cohérente comme le mobilier urbain, l'éclairage, traitement du sol, trottoirs et les chaussées.
Batiactu : Enfin, existe-t-il une limite aux programmes dans le neuf ?
Stéphanie Jannin : Le marché du neuf se vend encore bien à Montpellier mais l'on se doit d'être attentif aux prix. Un appartement à 5.000 euros/m² dans les nouveaux quartiers est inaccessible pour beaucoup d'habitants, notamment les 76 % de nos concitoyens éligibles au logement social. Pour rappel, à Montpellier, on a une production de 5.000 logements par an dont 2.500 dans le centre-ville. Par ailleurs, on a décidé de fixer notre Programme local de l'habitat à 30.000 logements.
Fiche technique
Maître d'ouvrage Montpellier Méditerranée Métropole en association avec la Ville de Castelnau-le-Lez
Aménageur SERM
Urbaniste coordonnateur Atelier Ricciotti /Atelier Nebout
Maître d'oeuvre Hors-champ
AMO Environnement Adret
Coût des travaux de viabilisation de la tranche 1
Dans le cadre de la concession d'aménagement Eurêka extension : 3.171.381 euros HT
Pour mieux comprendre sa politique de logement dédiée à la mixité, Stéphanie Jannin, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, nous donne l'exemple du projet Eurêka imaginé par l'Atelier Ricciotti et Nebout, sur Castelnau-le-Lez.