L'artisanat du bâtiment confirme un "ralentissement" de son activité au premier trimestre

 

 

L'ensemble des segments d'activité sont impactés : tandis que l'entretien-amélioration parvient à maintenir une timide progression de 0,5% grâce à la bonne forme des chantiers de rénovation énergétique des logements (+2%), la construction neuve subit en revanche une stagnation en volume de son activité (0%), par rapport à la même période un an auparavant.

 

Les carnets de commandes, bien que toujours relativement garnis, commencent ainsi à baisser et représentent dorénavant 87 jours de travail, soit 9 jours de moins qu'au 4e trimestre 2022, et même une chute de 16 jours en comparaison au 1er trimestre 2022. C'est "le volume le plus bas depuis janvier 2021", d'après la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), qui souligne que cette tendance est "identique" dans la rénovation comme dans le neuf, "et ce dans l'intégralité des régions, à l'exception de la Bretagne".

 

Premières baisses d'activité depuis le Covid

 

Les différences sont plus ou moins importantes en fonction des corps de métiers. L'aménagement-décoration-plâtrerie reprend des couleurs (+0,5%) entre la fin 2022 et le début 2023, quand la couverture-plomberie-chauffage préserve sa croissance en dépit d'un léger freinage de 0,5 point. À l'inverse, les électriciens accusent un repli de leur activité (-1,5 point).

 

Au niveau régional, Bretagne et Nouvelle-Aquitaine enregistrent de bonnes performances (respectivement +2% et +1,5%), alors que Normandie et Centre-Val de Loire voient leur activité reculer de 0,5% "pour la toute première fois depuis la crise sanitaire", précise la confédération. Les Hauts-de-France baissent pour leur part de 1% et l'Occitanie reste bloquée à 0%.