CLIMAT. Le Gouvernement lance une consultation des milieux économiques sur les futures mesures du Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc), qui doit préparer la France à un réchauffement de +4+C d'ici 2100. Quatre mesures spécifiques aux entreprises ont déjà été identifiées par Bercy.
Les entreprises et fédérations professionnelles auront leur mot à dire dans la stratégie d'adaptation au changement climatique de la France. Ce 30 octobre, le Gouvernement a lancé, comme il s'y était engagé, une consultation des acteurs économiques sur les futures mesures du Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc), qui doit préparer la France à un réchauffement de +4°C d'ici 2100.
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"Face à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et intenses (sécheresses, inondations, vagues de chaleur, etc), les entreprises doivent s'adapter pour assurer les meilleures conditions de travail à leurs salariés et maintenir leur activité. Par ailleurs, l'augmentation des catastrophes naturelles sur tout le territoire appelle une évolution du système d'assurance", explique-t-on du côté de Bercy.
Revoir le système assurantiel
Mise en consultation publique le 25 octobre dernier, la troisième version du Pnacc se base sur la Trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation au changement climatique (Tracc) adoptée en 2023, et qui trace la feuille de route des cinq prochaines années. Dans le cadre de ces travaux, la Direction générale des entreprises (DGE) et la Direction générale du Trésor (DGT) ont listé quatre mesures spécifiques aux entreprises.
D'abord, des "actions de sensibilisation" couplées à un "accompagnement méthodologique" en vue de l'élaboration d'études de vulnérabilité et de plans d'adaptation. Ces derniers pourraient aussi être intégrés dans les dispositifs d'aide aux entreprises, en parallèle à un soutien public à l'innovation.
Les pouvoirs publics envisagent également une adaptation des réseaux de télécommunication et l'extension des plans de sobriété hydrique à "l'ensemble des secteurs économiques les plus dépendants à l'eau".
Parmi les secteurs d'activité les plus exposés à moyen terme au changement climatique, l'industrie de transformation du bois serait notamment prioritaire dans les politiques d'adaptation. Enfin, l'exécutif veut changer le système assurantiel afin de "maintenir la possibilité pour chacun de s'assurer contre les risques naturels sur le territoire".
Accompagnement des industriels
Les ministères de l'Économie et de la Transition écologique ainsi que l'Ademe ont déjà lancé plusieurs "chantiers" sur le sujet. Plusieurs opérateurs et grandes entreprises du secteur de l'énergie ont par exemple commencé à plancher sur leurs études de vulnérabilité et plans d'adaptation.
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Des sites industriels du secteur de la métallurgie sont par ailleurs accompagnés dans l'élaboration et la mise en oeuvre de leurs plans d'adaptation, tout en veillant à la résilience de leur chaîne d'approvisionnement. "Les filières volontaires sont accompagnées dans l'élaboration de leurs guides sectoriels d'adaptation, en lien avec les spécificités de leur activité", ajoute Bercy.
La consultation des acteurs économiques sur le Pnacc est ouverte jusqu'au 27 décembre. Les entreprises sont invitées à participer sur une plateforme dédiée : https://consultation-pnacc.ecologie.gouv.fr/.
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