Alors qu'il comparaît devant les tribunaux depuis jeudi pour répondre d'avantages financiers colossaux et pour abus de bien social, l'ancien Pdg du groupe de BTP Vinci a été, vendredi soir, au terme d'un jugement express, relaxé par la 15e chambre du Tribunal de Nanterre.

Vendredi matin, la procureure de la République, Marie-Aimée Gaspari, avait requis deux ans de prison avec sursis ainsi que 375.000 € d'amende, soit le montant maximum, estimant lors de son réquisitoire que l'ancien n°1 de Vinci a été « incontestablement le chef de projet de sa propre rémunération ». Quelques heures plus tard, les juges ont penché pour la relaxe et n'ont pas suivi la requête du Parquet, qui fera appel car "la décision n'est pas conforme à la position juridique que nous avons soutenue", a indiqué une source du Parquet à l'AFP vendredi soir.

 

Accusé d'avoir fait modifier les conditions de rémunération en sa faveur, Antoine Zacharias est devant les juges depuis jeudi. Une première en France pour un grand patron du CAC 40 que de devoir comparaître pour ses salaires. L'ancien patron du groupe de BTP entre 1997 et 2006 est poursuivi devant le tribunal correctionnel pour abus de biens sociaux, en raison de ses rémunérations passées de 2,9 millions d'euros, en 2003, à 3,3 M€ en 2004 puis 4,2 M€ en 2005. Il lui est également reproché de s'être fait attribué 290.000 stock-options en 2004, puis 894.000 en 2005 et 700.000 en 2006.

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