HABITAT. Le gouvernement a annoncé la mise en place, d'ici l'été, d'un nouveau référentiel de la qualité des logements, dont elle a confié le pilotage à l'architecte urbaniste François Leclercq, et au directeur général d'Epamarne Laurent Girometti.
Venue conclure la rencontre "Habiter la France de demain" organisée par le ministère de la Transition écologique le 9 février, la ministre chargée du logement Emmanuelle Wargon a annoncé la mise en place d'un référentiel du logement de qualité, dont la rédaction est confiée à Laurent Girometti, directeur général de l'établissement public d'aménagement Epamarne, et à François Leclercq, architecte. Un an après l'anniversaire des dix ans du plan Ville durable, le projet Habiter la France de demain "doit redéfinir les fondamentaux de notre vie en commun en réaffirmant les principes simples qui fondent un aménagement sobre et humaniste", a affirmé Emmanuelle Wargon.
Cette redéfinition des fondamentaux "commence par l'échelle du logement". La "task force" pilotée par Laurent Girometti et François Leclercq devra proposer un nouveau référentiel avant l'été. Ce travail, à l'aune des enseignements des périodes de confinement, doit "permettre de faire évoluer nos pratiques, d'inverser la tendance au logement toujours plus petit, tout en tenant compte des enjeux sociaux, économiques et environnementaux".
"Des logements de plus en plus petits"
Dans une tribune commune avec Jacques Lucan et Odile Seyler, architectes comme lui, François Leclercq dénonçait, en avril dernier, quelques semaines seulement après le début du premier confinement, "la taille des logements, la taille des pièces" proposés aujourd'hui par les promoteurs, trop exigus pour "vivre, se nourrir, dormir, se laver, s'aimer, éduquer ses enfants, soigner un malade". Leurs dimensions "n'ont pratiquement pas changé depuis cinquante ans et ont même eu tendance à se réduire. On construit aujourd'hui des trois-pièces de moins de 60 mètres carrés", rappelaient les auteurs.
Fort du constat que "dans tous les pays d'Europe, la dimension des logements est nettement plus grande : 75 m² pour un trois-pièces est une moyenne", ils en appelaient à une redéfinition de la taille et de la qualité des logements. C'est précisément la mission que lui a confiée Emmanuelle Wargon.