Le Président élu des Etats-Unis a présenté jeudi son plan de relance de l'économie. Objectif : encourager directement la consommation des ménages. Coût : près de 775 milliards de dollars, avec, à la clé, un déficit qui se creusera encore davantage. Parmi les mesures phares, la promesse à 95% des foyers d'une baisse des impôts de 1.000 dollars, mais aussi des engagements en matière d'énergies et d'investissements publics. Détails.

A quelques jours de son investiture officielle (20 janvier prochain), Barack Obama entend prendre le taureau par les cornes. Car il y a urgence ! Le plan de relance, qu'il a présenté en détail jeudi, s'inscrit dans une volonté de faire vite et fort. Pas moins de 775 milliards de dollars seront donc alloués à l'application de ce plan, qui vise en premier lieu à encourager la consommation et créer près de 3 millions d'emplois. Pour ce faire, il a d'ores et déjà promis à 95% des foyers américains une réduction d'impôt de 1.000 dollars. Au final, ces baisses d'impôts devraient atteindre près de 40% du montant total du plan de relance.

 

« Créer une économie basée sur une énergie propre »
Ensuite, son action passera par des efforts dans le secteur de l'énergie. Ainsi, le Président envisage de doubler la production d'énergies nouvelles en l'espace de 3 ans, d'améliorer l'efficacité énergétique de « 2 millions de logements de foyers américains » et de moderniser « plus de 75% des immeubles du gouvernement ». Barack Obama entend faire « économiser des milliards de dollars aux consommateurs et aux contribuables ». Enfin, il souhaite établir une nouvelle grille « intelligente » du réseau électrique pour empêcher les coupures de courant et fournir de nouveaux modes d'énergie aux ménages et aux entreprises, indique l'AFP.
La relance s'inscrira, en outre, dans une politique de grands travaux. Ainsi, des « dizaines de milliers » d'écoles, collèges et universités publiques devraient être modernisées. Tandis que la rénovation des routes, ponts et autres infrastructures « en mauvais état » est prévue au programme.

 

Le nouveau Président a rappelé l'urgence de la mise en place de ce plan de relance, ainsi que son coût faramineux : « [Il] creusera certainement le déficit du budget à court terme (…). Mais il est tout aussi certain que ne pas en faire assez, ou ne rien faire du tout, conduirait à un plus grand déficit d'emplois, de revenus et de confiance dans notre économie », a-t-il prévenu.

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