Des maisons achetées par l'Etat au lendemain de la tempête Xynthia, sur l'Ile d'Oléron, sont aujourd'hui en voie d'être détruites. Des associations locales tentent de s'opposer à ce qu'elles nomment un "massacre architectural" et une "gabégie de l'Etat". Détails.

Plus de 4 ans après la tragédie qui a frappé les côtes de l'Atlantique, la polémique ne désenfle pas quant au devenir de certaines habitations. Dernière en date, sur l'île d'Oléron, où 52 maisons achetées à l'époque par l'Etat à des propriétaires affolés, en vue d'être rasées, n'ont aujourd'hui plus de raison de l'être.

 

En effet, sur la zone concernée, le niveau de danger a été revu à la baisse, et le large périmètre à risque défini au lendemain de la tempête a été restreint à la suite de nouvelles expertises, relate lefigaro.fr. "Si bien que certaines maisons sont sorties de ce périmètre", constate le conseil des associations, Me François Tardif. Ces dernières tentent de stopper l'Etat, criant au "massacre architectural à la gabégie de l'Etat", et s'élevant contre une gestion rigide des suites de Xynthia.

 

Situations absurdes
Au-delà du volet esthétique, la destruction de ces 52 maisons risque de créer des situations aberrantes : c'est ainsi que des maisons jumelles sont vouées à subir deux sorts différents, une partie pourrait être démolie, l'autre non, explique le quotidien.
La préfecture de Charente-Maritime essaie de calmer les esprits : "La déconstruction ne concerne que les maisons pour lesquelles aucune demande de réutilisation n'a été sollicitée par les collectivités". En effet, certaines habitations pourraient être transformés en locaux municipaux, mais à ce jour, aucun dossier déposé en ce sens n'aurait obtenu de réponse…

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