Le fabricant de revêtements de sol Tarkett affiche des résultats en recul en 2014. La crise entre l'Ukraine et la Russie, pays dans lesquels l'industriel est très implanté, aurait impacté sa croissance. Détail.
"L'année 2014 a été une année un peu compliquée pour nous avec les événements en Russie et en Ukraine, deux pays qui étaient jusqu'à présent à la fois une grande source de croissance et une grande source de profits", a reconnu Michel Giannuzzi, le président du directoire, lors d'une conférence téléphonique à l'occasion de la publication des résultats annuels. Et d'ajouter : "Mais je suis assez satisfait de notre résistance".
Ainsi, le fabricant de revêtements de sol a enregistré un bénéfice net de 61,2 millions d'euros en 2014, soit une chute de 37,3%. De même, le chiffre d'affaires a chuté de 4,1% à 2,4 milliards d'euros, affecté notamment par la dévaluation du rouble.
Si en Ukraine et en Russie, les résultats sont en berne, en Europe, le groupe a enregistré un rebond notamment dans les pays scandinaves, en Allemagne, en Pologne, mais aussi en Espagne et en Italie. La France reste tout de même en deçà. Côté activités, le sport a tiré son épingle du jeu avec une hausse de 6,2% de ses ventes à données comparables "à la faveur d'une poursuite de la croissance du gazon artificiel en Amérique du Nord, ainsi que de bonnes tendances en Europe malgré certaines disparités d'un pays à l'autre".
Enfin, concernant les perspectives, "bien que la situation économique en Russie s'annonce encore incertaine, Tarkett devrait (...) bénéficier de l'affaiblissement de l'euro ainsi que de l'érosion du prix de certaines matières premières", a souligné Michel Giannuzzi. Et de conclure : "Cette année, Tarkett poursuivra la mise en œuvre de "sa stratégie de croissance durable et profitable, complétée par une politique sélective d'acquisitions tout en maintenant une forte discipline en matière de gestion de trésorerie et de coûts".