Une telle mise en souterrain d'initiative locale, ou Mesil dans le jargon de RTE, est possible lorsque les collectivités locales d'un territoire portent un projet de développement urbain et ont besoin, pour cela, de trouver du foncier. Les pouvoirs publics locaux participent ainsi au tour de table pour financer les travaux. Trois autres projets de ce type ont été portés en Île-de-France (l'un est terminé, entre Clamart et Le Plessis-Robinson, deux autres sont en cours d'instruction), et une dizaine au total dans toute la France.
Ici, ce sont 4 lignes aériennes de 225.000V chacune, s'étirant sur 15km et traversant trois communes (Villeneuve-la-Garenne, L'Île-Saint-Denis et Saint-Denis) qu'il fallait mettre en souterrain, et 27 pylônes haut de 35 à 60m et pesant jusqu'à 55t qui ont dû être déposés, dont 6 en plein cœur de ce qui est désormais le village des athlètes. Au-delà de l'enjeu pour les Jeux de Paris 2024, c'est tout un projet d'intérêt métropolitain ou encore une coulée verte qui peuvent se développer grâce au quelque 80ha de foncier libéré. "Soit l'équivalent de 115 terrains de football, trois fois le jardin des Tuileries", détaille Pierrick Tanguy, directeur Développement et Ingénierie pour l'Île-de-France chez RTE.
Le coût du projet de mise en souterrain s'élève à 95 millions d'euros. La Solideo, superviseur des chantiers des ouvrages olympiques, a supporté 34% de ce budget. RTE a participé à hauteur de 31%, la métropole du Grand Paris 20%, et la commune de Villeneuve-la-Garenne 15%.