Presque deux ans après la catastrophe du Pont de Gênes, qui avait révélé le mauvais état des infrastructures en Italie, un autre pont s'est effondré ce mercredi en Toscane. Heureusement, le confinement actuel a évité un drame.
A Aulla, dans le nord de l'Italie, le drame a été évité... grâce au confinement lié à la pandémie de coronavirus. L'état de vétusté des infrastructures italiennes s'était fait jour lors de la catastrophe du Pont de Gênes en 2018, qui avait fait 43 victimes.
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Ici, c'est un pont de 300 mètres, enjambant le fleuve Magra, qui s'est effondré sur lui-même. Le confinement explique l'heureuse faiblesse du bilan, deux blessés légers seraient à déplorer, alors que ce pont, situé le long de la route nationale 330, entre les villes d'Aulla et de La Spezia est, en temps normal, très fréquenté.
#8aprile #Aulla (MS) aggiornamento ore 12:30, crollo ponte: due furgoni coinvolti, soccorsi i conducenti. In corso intervento di cinofili e sommozzatori dei #vigilidelfuoco per verificare la presenza di altri veicoli coinvolti pic.twitter.com/3BAvL9WIdC
- Vigili del Fuoco (@emergenzavvf) April 8, 2020
Le ministère italien des Transports a annoncé la création d'une commission d'enquête ce jeudi, réunissant plusieurs experts et présidée par le directeur de l'ANSFISA (l'agence nationale pour la sécurité des chemins de fer et des infrastructures routières et autoroutières). Elle sera chargée de "faire toute la lumière" sur cet accident et d'"établir les responsabilités." Son rapport devra être remis sous 30 jours.
Plusieurs alarmes avaient été tirées sur la vétusté du pont
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Le pont était sous la responsabilité de la société ANAS depuis 2018. Cette dernière devra fournir l'ensemble des documents relevant de la réalisation et de l'entretien de l'ouvrage, ainsi que toutes les informations nécessaires à sa reconstruction, indique le communiqué du ministère.
Selon nos confrères du Corriere della Sera, Anas avait reçu ces derniers mois plusieurs avertissements d'automobilistes sur l'état du pont, ils rapportaient de nombreuses fissures, très inquiétantes. En novembre dernier, après plusieurs jours de mauvais temps, les techniciens de l'entreprise étaient même intervenus sur place, après avoir été sollicités par des habitants. Cette intervention avait déjà été jugée à l'époque "insuffisante", notamment par l'édile d'Aulla, rapportent les journalistes italiens. "Mais les experts avaient alors exclu tout danger."
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