DÉMISSION. Giovanni Castellucci, directeur général du groupe autoroutier italien Atlantia, a annoncé sa démission ce mardi 17 septembre 2019. L'homme de 60 ans et l'entreprise sont actuellement fragilisés par les nouvelles enquêtes sur l'effondrement du pont Morandi, à Gênes, le 14 août 2018.

Nouveau rebondissement dans l'enquête sur l'effondrement meurtrier du pont Morandi. Ce mardi 17 septembre 2019, le directeur général d'Atlantia, groupe autoroutier italien en charge du viaduc de Gênes, Giovanni Castellucci, a annoncé sa démission. Ce départ intervient après un nouveau coup de tonnerre juridique qui a fragilisé l'homme de 60 ans et l'entreprise. En effet, la police financière génoise a récemment mené des perquisitions et pris des mesures conservatoires à l'encontre de neufs employés d'Atlantia, notamment des assignations à domicile et des interdictions provisoires de travailler pour les services publics.

 

Ces actions interviennent dans le cadre d'une deuxième enquête concernant de fausses attestations à propos des contrôles des viaducs autoroutiers, avant et après la catastrophe ayant entraîné la mort de 43 personnes. Les deux sociétés mises en cause sont des filiales d'Atlantia. Les enquêteurs dénoncent la rédaction de rapports "falsifiant ou omettant des informations pour cacher aux inspecteurs du ministère des Infrastructures et des Transports des éléments sur la condition des ouvrages et leur état de conservation".

 

Du côté d'Atlantia, l'image de la famille Benetton, qui contrôle en majorité le groupe, est de nouveau égratignée. "Ces derniers jours, nous sommes sous le choc de ce qui ressort des communiqués de la justice, nous espérons que cela pourra être clarifié", a déclaré Luciano Benetton, cofondateur de la marque éponyme. Concernant Giovanni Castellucci, le départ ne sera pas trop difficile. Malgré sa démission, Atlantia a annoncé qu'il partira avec une indemnité supérieure à treize millions d'euros. De plus, le groupe a également précisé que tous les frais liés à des procédures touchant l'ancien directeur général seraient à la charge de l'entreprise, "à moins qu'une mauvaise conduite frauduleuse émerge des enquêtes". Pour rappel, juste après la catastrophe, Giovanni Castellucci avait proposé sa démission, refusée par Gilberto Benetton, ancien numéro un de l'entreprise, décédé en octobre 2018.

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